jeudi 20 janvier 2011

avoir l'oreille au féminin, décidément...

Xavier Bertrand, ministre qui ne peut pas persister indéfiniment dans l'erreur, fait montre d'un zèle méritoire dans les réformes à réaliser - enfin - à la suite du rapport de l'IGAS sur le "médiator", et après tant de morts qu'on aurait dû éviter.

Ainsi disait le ministre devant le Sénat ce jeudi après-midi en réponse aux questions : il rend hommage - enfin - au "Dr. Frachon", après d'autres temps d'ignorance...
Avec compliments au "Dr. Frachon".
Problème : le dit "Dr. Frachon" se prénomme Irène ; pneumologue en pratique hospitalière, elle a tout d'une femme courageuse ; on a vu son visage dans toutes les émissions de télé sur le sujet, et en rappel de son livre, Mediator 150 mg - Combien de morts ?

Ça existe vraiment les femmes, pour Xavier Bertrand ? Est-il vraiment bien informé ?

Comme dit en conclusion, devant le Sénat, le ministre Bertrand : "c'est ma conception de la politique".
Eh oui, hélas : on a bien le souvenir de l'efficacité avec laquelle il a (non-)traité la parité, dont Valérie Létard avait dû s'occuper, dans le vide où l'avait enfermée le secteur de la "Solidarité" en 2007.
Les femmes, on les met dans les "Affaires sociales", comme si la parité - égalité politique - ne relevait pas tout simplement de la démocratie.

À l'oreille aussi, on n'entend à droite, dans les hémicycles parlementaires, que : Madame le ministre, Madame le sénateur... Ils (et elles) le font vraiment exprès ! (sauf Roselyne Bachelot, tout de même)

NB. G.Larcher, Président du Sénat grâce à la démission préméditée et "volontaire" d'une sénatrice, a clos la séance en rendant hommage à un sénateur qui siégeait pour la dernière fois : Pierre Fauchon, qui va vers ses 82 ans. Est-ce la fin de son mandat, "renouvelé" en 2001, après une première élection en 1992 ? Est-ce juste un empêchement puisqu'il est membre de CJR où va comparaître Éric Woerth ?
C'est tout cela, une "conception de la politique" française....

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2 commentaires:

  1. à la télé aussi il m'arrive de saisir des petits bouts de téléfilm policier, il y en a tant, et qui mettent aussi en scène des femmes, ou bien des films cinéma, eh bien c'est toujours "madame LE juge" "madame LE procureur" "madame Truc LE professeur de français" etc etc je pense que c'est fait exprès, car un langage peut évoluer justement... par ce que nous en faisons. C'est le pouvoir de nommer qu'ont les machos. Nous aussi on peut nommer les choses autrement... on ne s'en prive pas heureusement...

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  2. continuons de ne nous priver de rien - et surtout pas d'imagination ! c'est le vrai pouvoir...

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