mercredi 13 avril 2011

notr(e) bell(e) républiqu(e)

texte d'un nouveau décret, publié au J.O. du 13 avril :

« Art. 4. - La Commission nationale contre les violences envers les femmes comprend :
« 1° Les présidents de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale et du Sénat ;
« 2° Deux représentants des collectivités territoriales :
« ― le président de l'Association des maires de France ;
« ― le président de l'Association des départements de France ;
« 3° Dix représentants de l'Etat :
« ― le directeur général de la cohésion sociale ;
« ― le directeur de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages ou son représentant ;
« ― le directeur général de l'offre de soins ;
« ― le directeur général de la police nationale ;
« ― le directeur des affaires criminelles et des grâces ;
« ― le directeur général des affaires politiques et de sécurité ;
« ― le directeur général de l'enseignement scolaire ;
« ― le directeur général pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle ;
« ― le directeur de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté ;
« ― le secrétaire général du comité interministériel de prévention de la délinquance ;
« 4° Onze représentants d'associations spécialisées ;
« 5° Quatre personnalités qualifiées.
« D'autres ministères peuvent être appelés à participer aux travaux de la commission selon les questions inscrites à l'ordre du jour. »


Soit au moins 6 personnes de plus qu'auparavant : la précédente commission fonctionnait-elle mal ?
Au premier coup d'œil, heureusement que "personnalité" est du genre féminin... Et que chaque "directeur" ou "secrétaire général" peut être (ou se faire représenter par) une fonctionnaire femme.

Mais en y regardant de plus près, on note quelques absences :
- la présidente de la 3e délégation aux droits des femmes et à l'égalité a-t-elle été oubliée, celle du CESE - Conseil économique, social et environnemental ? 
 - dans les collectivités territoriales, l'ARF - Association des régions de France ?

- dans les associations spécialisées, la mention "dont au moins une intervenant dans le domaine de la prostitution". (Mais oui bien sûr, elle va disparaître, et avec elle les violences...)

Bon, tout cela a été signé par le Premier ministre, qui préside toujours l'Observatoire de la parité, et par Roselyne Bachelot-Narquin, LA ministre de la parité - ô pardon : des droits des femmes...
Fanchon s'égare : ces ministères-là n'existent plus.

On dit "ministre des solidarités et de la cohésion sociale" ; quel rapport avec la Démocratie symbolisée par la parité ?
Mais c'est bien pourquoi les gouvernements de M.Sarkozy aiment mieux se pencher sur les malheurs des femmes que d'agir pour l'égalité républicaine qui leur est due.

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