jeudi 28 juillet 2016

l'émotion et la douleur entre les attaques

Les attentats se succèdent et nous ne nous en étonnons plus : chaque matin nous savons qu'un fou peut faire couler le sang humain, que des médias en feront leur sujet de commentaires, que certains politiciens en feront leur miel mauvais.
Et pourtant nous sentons, nous savons, nous voyons que nous tous, les citoyen.ne.s, nous allons tenir bon, essayer de travailler normalement, de partir en vacances, nous parler, rire et sourire aux terrasses ensoleillées - et expliquer tout cela à nos petits enfants qui sont aussi devenu.e.s des victimes à nos côtés.

Les Françai.se.s, mais aussi tous ceux, toutes elles qui vivent sur notre sol, nous avons compris que l'esprit du mal veut nous diviser en tuant, mais surtout nous diviser dans nos réactions. Ils attaquent notre devise Liberté Égalité Fraternité - mais nous y tenons ensemble.
Ensemble est un slogan politique souvent utilisé, mais aujourd'hui nous pouvons en mesurer le poids.
Le dernier meurtre a été commis dans une église, contre un prêtre en pleine pratique de son sacerdoce - mais on dirait qu'une communauté catholique aurait subitement pris conscience d'être devenue une cible.

La solidarité exprimée par les autres "communautés" religieuses souligne aussi ce communautarisme que la France refuse. Les attaques sanglantes contre la France telle qu'elle est, telle qu'elle vit, ont déjà prouvé que nous n'avions pas pris en considération les communautés victimes : les massacreurs de Charlie, du 13 novembre, de Nice, ont frappé aveuglément sans distinction, et la solidarité a été entière sans distinction de religions. Pourquoi aujourd'hui la communauté catholique devrait-elle se sentir visée pour la première fois ?
Notre pays a été solidaire lorsque des musulmans ont été victimes depuis même Toulouse, et aurait dû le manifester encore plus, sans se douter qu'il faudrait autant insister.

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