Les médias ouvrant les antennes pendant des heures pour se répéter sans fin, sans aucun élément nouveau - c'était fini ? Que non !
La semaine dernière, le week-end dernier, des émissions spéciales. Ce lundi matin de pleines pages dans la presse écrite. Tout pour nous expliquer ce qui allait se passer à New-York peu après 15 heures aujourd'hui : entre divination et information.
Eh bien voilà : une bonne partie de l'après-midi s'est déroulée en direct, sur des heures et sur 4 chaînes télé (dont France 2 de service public), mobilisant des juristes, des experts, autour de "journalistes" peu gênés d'extrapoler sur un événement - déjà prévu dans ses mille détails et expliqués - qui a duré dix minutes, sans aucun événement inattendu autour de ces deux simples mots "not guilty".
Sans tarder, C dans l'air (France 5) s'y est attaché aussitôt. Oubliant sans doute les vertueuses protestations contre le sexisme à la française depuis deux semaines, Yves Calvi est revenu à ses pratiques routinières :
Pour débattre de la procédure américaine "DSK : parole contre parole", il a réuni pas moins de 4 hommes. À cinq, ils se sont interrogés gravement sur un éventuel ... "retour à l'ordre moral" !
Avaient-ils entendu les éminents juristes expliquer la stratégie de défense du présumé innocent ? À défaut évident de pouvoir nier sa présence sur les lieux du supposé crime, ni les traces "concrètes" de sa participation, il ne restait qu'à "décrédibiliser" le témoignage de la plaignante - en fait "consentante". Ah qu'en termes galants !... Parole contre parole, ils disent.
Respect des femmes, ils disaient la semaine dernière.
Avant/ Après ? On est déjà dans l'après-après...
Il a juste fallu un peu plus tard sur la même chaîne que l'équipe de C à vous montre les collègues de la plaignante, en uniformes de travail, criant devant le tribunal ce que le direct de l'après-midi avait traité comme un bruit de fond : Shame on you ! -------
Toutes ces longues "explications" préalables, tous ces commentaires, pour une audience de SEPT minutes, même pas 10, et très formelle - qui vaudrait un entrefilet de 3 lignes dans un quotidien...
RépondreSupprimerJe crois que Calvi est in-dé-crot-ta-ble ! Aucune empathie : il ricane au contraire. Dans le même genre, les lancements de Pujadas sur France 2 : je plains vraiment les femmes qui ont été bafouées dans leur dignité par des hommes, car l'entendre balancer ses sujets en utilisant des mots guerriers et antagonistes à la victime sur "l'affaire", c'est pénible.
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