lundi 6 juin 2011

"parole, parole, parole"....

Il paraît que tout avait changé, entre "avant" et "après" DSK !

Les médias ouvrant les antennes pendant des heures pour se répéter sans fin, sans aucun élément nouveau - c'était fini ? Que non !
La semaine dernière, le week-end dernier, des émissions spéciales. Ce lundi matin de pleines pages dans la presse écrite. Tout pour nous expliquer ce qui allait se passer à New-York peu après 15 heures aujourd'hui : entre divination et information.

Eh bien voilà : une bonne partie de l'après-midi s'est déroulée en direct, sur des heures et sur 4 chaînes télé (dont France 2 de service public), mobilisant des juristes, des experts, autour de "journalistes" peu gênés d'extrapoler sur un événement - déjà prévu dans ses mille détails et expliqués - qui a duré dix minutes, sans aucun événement inattendu autour de ces deux simples  mots "not guilty".

Et comme il faudra tenir jusqu'à la prochaine audience du 18 juillet pour en savoir plus, continuons de parler...
Sans tarder, C dans l'air (France 5) s'y est attaché aussitôt. Oubliant sans doute les vertueuses protestations contre le sexisme à la française depuis deux semaines, Yves Calvi est revenu à ses pratiques routinières :
Pour débattre de la procédure américaine "DSK : parole contre parole", il a réuni pas moins de 4 hommes. À cinq, ils se sont interrogés gravement sur un éventuel ... "retour à l'ordre moral" !

Avaient-ils entendu les éminents juristes expliquer la stratégie de défense du présumé innocent ? À défaut évident de pouvoir nier sa présence sur les lieux du supposé crime, ni les traces "concrètes" de sa participation, il ne restait qu'à "décrédibiliser" le témoignage de la plaignante - en fait "consentante". Ah qu'en termes galants !... Parole contre parole, ils disent.

Respect des femmes, ils disaient la semaine dernière.
Avant/ Après ? On est déjà dans l'après-après...
Il a juste fallu un peu plus tard sur la même chaîne que l'équipe de C à vous montre les collègues de la plaignante, en uniformes de travail, criant devant le tribunal ce que le direct de l'après-midi avait traité comme un bruit de fond  : Shame on you !


Merci Alessandra Sufflet et vos mecs bien.

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2 commentaires:

  1. Toutes ces longues "explications" préalables, tous ces commentaires, pour une audience de SEPT minutes, même pas 10, et très formelle - qui vaudrait un entrefilet de 3 lignes dans un quotidien...

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  2. Je crois que Calvi est in-dé-crot-ta-ble ! Aucune empathie : il ricane au contraire. Dans le même genre, les lancements de Pujadas sur France 2 : je plains vraiment les femmes qui ont été bafouées dans leur dignité par des hommes, car l'entendre balancer ses sujets en utilisant des mots guerriers et antagonistes à la victime sur "l'affaire", c'est pénible.

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