lundi 30 mai 2011

cumul des genres

On aura tout lu, tout entendu.
Le dernier Secrétaire d'État qui vient de quitter le gouvernement, a écrit dans sa lettre de démission : "Je retrouverai rapidement ma ville et ma circonscription qui demeurent, malgré les tourments, un stimulant point d'ancrage", écrit-il également.

Sur une radio publique sérieuse, on a dit ce matin que G. Tron conservait "son mandat de député-maire". Un titre régional tout aussi sérieux affirme "qu'il continuerait à exercer ses mandats de député et maire de Draveil (Essonne)".

Avec des variantes dans les temps de conjugaison, on retrouve la même idée : retrouver son siège à l'Assemblée nationale dès qu'on quitte le gouvernement. Il faut balayer cette illusion !

Seul un blog sur Le Post peut oser écrire "redevenu simple député-maire de Draveil" !


Redevenant sérieux, France-Info n'a pas répété par écrit sur son site l'expression malheureuse du "mandat unique" de député-maire, entendue à l'aube :  le maire de Draveil avait laissé son siège de député à son suppléant quand il est entré dans le gouvernement Fillon - les deux étant incompatibles.
En l'occurrence c'était une femme, Françoise De Salvador,


et elle est députée UMP de la 9e circonscription de l'Essonne depuis avril 2010, sans que personne ne puisse l'obliger à quitter ce mandat. (Il n'y a heureusement pas de "jurisprudence" comme au Sénat, avec Lambert/Brigitte Luypaert, ou Larcher/Adeline Gousseau, où les femmes démissionnent pour "rendre" leurs places aux hommes)

Revenons aux principes normaux de la démocratie :
- être à la fois député et maire, cela s'appelle un cumul de mandats (législatif + exécutif) que les citoyen-ne-s refusent de plus en plus, et qui freine la parité.
- redevenir député quand on démissionne d'un gouvernement, cela nécessite une élection.

Et un peu de stimulation, peut-être ? mieux vaut celle de la démocratie...
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