mardi 17 avril 2007

Nicolas à Colombey

Dans la grande frénésie où s'agite le rival UMP, il a voulu rappeler à quelle grandeur il se réfère. Il est donc parti en pélerinage à Colombey-les-Deux-Églises : hors saison donc, puisque les héritiers habituels préfèrent le mois de novembre. Mais celui qui prétend moderniser la droite est en rupture d'habitudes, et il n'a généralement rien d'un gaulliste. Cette fois il est allé appeler les manes à la rescousse.
(pélerin non identifié)
Selon la Tribune de Genève : "Pendant de longues minutes, il s'est incliné devant le sobre monument de couleur crème où Charles de Gaulle repose aux côtés de sa femme et de sa fille, puis a fait le signe de croix." Normal ; une croix de Lorraine sans doute, quand on est laïque ?

Ce qui est commode avec le plus grand des gaullistes, c'est qu'il n'en pouvait mais, et n'a pas répondu au petit roquet venu s'approprier la cathédrale. Le grand homme est maintenant au-dessus de tout ça : à nous de nous débrouiller.

Pour mémoire, seulement, rappelons que si le gaullisme est une référence, c'est surtout pour une volonté d'incarner la France dans des moments dramatiques, pour l'aider à résister. Ensuite pour une certaine capacité d'indépendance, une dignité, et une vision. Aujourd'hui, seul De Gaulle lui-même pourait dire comment il met tout ça au goût du jour.

Dans cette optique, une note précédente ouvrait le courrier adressé à la candidate socialiste par un des authentiques gaullistes républicains (pas "bonapartistes"). Jean-Marcel Jeanneney retrouvait plusieurs critères de l'héritage gaullien dans la campagne de Ségolène Royal, et il se déclarait publiquement son électeur.

Mais Ségolène n'était pas allée se faire légitimer par une tombe...

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