vendredi 8 juin 2007

bien plus que limiter les dégâts

Élire des députés, c'est se faire représenter à l'Assemblée nationale. Elle est le lieu des débats les plus importants de la République, où sont votées les lois qui nous gouvernent ; elle est aussi le lieu où le gouvernement est contrôlé.


Dire que Nicolas Sarkozy est le maître pour cinq ans, c'est pour les citoyens une façon d'abdiquer leur rôle : ils doivent élire ces députés qui préparent et votent les lois, qui contrôlent le gouvernement. Le mode actuel d'exercice du pouvoir en France n'a aucun équivalent parmi les démocraties modernes. En outre le nouveau Président de la République, plus encore que ses prédécesseurs, veut montrer que tout lui est possible ! Vrai "monarque républicain" il arrive aussi après 20 ans où les présidents étaient des personnes âgées, et il vaut prouver sa différence. Enfin, rien ne le retient dans le système politique de notre pays.

À sa disposition : l"Assemblée nationale (prévisiblement), la majorité perpétuelle du Sénat, la Conseil constitutionnel composé par la droite. On constate que le Conseil d'État lui-même a souvent laissé leur chance aux derniers gouvernements de droite. Voilà des mois que - comme pour tous les niveaux de l'administration d'État, comme les préfectures - Chirac et Sarkozy ont nommé partout des fidèles : les listes de nominations sont interminables à chaque conseil des ministres. Voilà des fonctionnaires zélés qui auraient été un rempart contre une Présidente de gauche, et auraient entravé son action ; désormais, ils obéiront.
(Et n'oublions pas les directions des médias, amies de Sarkozy...)

Tous les ténors de droite aujourd'hui viennent de trouver le même argument. L'État ne serait pas UMP, puisqu'il est limité par la vague rose de 2004 : 22 régions socialistes sur 24. Ils oublient d'abord que ce vote était déjà un rejet de leur politique ! Enfin ils savent qu'un président de région n'est pas un député (même si certains cumulent les deux rôles...) !

Puisqu'il s'agit de limiter un pouvoir, il faut du monde pour exercer l'opposition. Le scrutin majoritaire est particulièrement défavorable puisqu'il peut transformer 31 % de voix en plus de 80 % de sièges.

Mais il parait que la confirmation des votes peut permettre, malgré tout, une relative diversité. De même que 200 circonscriptions ont voté majoritairement pour Ségolène Royal, il pourrait y avoir le soir du 17 juin 200 députés PS, qui s'ajouteraitent à 40 députés MoDem (leur permettant de s'exprimer comme groupe).

Pour atteindre ce but, on ne baissera les bras que... pour mettre son enveloppe dans l'urne !

Et avec Fanchon, voter pour le ou la candidat-e socialiste.

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