Ça paraît fou, 62 ans plus tard : les hibakusha (survivants de la bombe) doivent faire des manifestations.
C'est le 6 août 1945, à 8h15, qu'une bombe atomique fut lâchée par un avion américain, au-dessus des 350 000 habitants d'Hiroshima. Dans un rayon de quelques kilomètres, elle fit 70 000 morts immédiatement, 70 000 de plus dans les six mois suivants. Souvent disparus sans que leurs familles sachent comment. Une ville détruite.
Mais pire encore, l'atrocité des souffrances de ceux qui ont survécu. La bombe est pour nous un événement qui relève de l'Histoire.
Mais si des hommes et femmes ont survécu pendant ces 18 900 jours et nuits - après toutes les morts qui se sont égrenées pendant 62 ans -, c'est qu'ils et elles étaient alors des enfants ou des jeunes. Et les vies de tous ces survivants ont subi les conséquences des radiations de ce jour-là, des leucémies qui continuent de se développer... 250 000 irradiés sont encore en soins aujourd'hui. Et psychologiquement des millions de vies ravagées dans ce pays.
Voilà pourquoi la population d'Hiroshima continue de manifester son opposition à chaque essai nucléaire dans le monde depuis 62 ans (merci Chirac en 1995). Voilà pourquoi donner des moyens nucléaires à un dictateur irresponsable, ne garantit en rien qu'il va seulement dessaler l'eau de mer. (De quoi vous gâcher un jogging, si on y pensait....)
Voilà pourquoi l'augmentation de 15 €, que propose le gouvernement japonais pour les pensions de ces survivants, a provoqué des manifestations en plus des commémorations.
Au fait, question bête : les pensions sont japonaises, ou américaines ?
" Je n'ai jamais prétendu être un grand président des Etats-Unis, mais je me suis beaucoup amusé à essayer d'en devenir un. " Harry Truman (33e président - réélu - des USA de 1945 à 1953)
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