L'article 14, rajouté in extremis à la Déclaration de principes, aura décidément fait parler. Si Fanchon avait entendu parler de "beaucoup" de militants socialistes qui avaient voulu rayer le mot féministe, confirmation en a été donnée aujourd'hui.
La Convention nationale consacrée à ce texte a permis qu'il soit voté à une très écrasante majorité. Acte en est donné.
Mais la Secrétaire nationale aux droits des femmes a dû monter à la tribune pour une mise au point, imprévue. Elle a donné le chiffre de 16 fédérations qui avaient souhaité le retrait du mot féministe. Sa meilleure réponse était de donner une définition du mot, constatant qu'après tant d'années, la réflexion collective avait échoué. Dans un parti qui avait voulu et promu la parité, c'est l'échec de la parité, puisqu'il faudrait "encore 70 ans" au rythme "naturel", sans mesure contraignante, pour parvenir à l'égalité du nombre de mandats entre femmes et hommes.
Laurence Rossignol a rappelé ce qu'est le féminisme : simplement un peu de volontarisme pour parvenir à l'égalité. On a pu constater que toute différence se transforme en infériorité des femmes par rapport aux hommes.
L'égalité est un des grands principes de la République - et du socialisme ; l'égalité femme-homme n'est donc pas une aberration. Quant au féminisme qui prétend obtenir l'égalité, il n'a jamais cherché à remplacer une domination (des hommes) par une autre (des femmes). "Le féminisme n'a pas pour inverse le machisme."
Le féminisme s'exerce "dans la plénitude de l'universalisme".
"Il y a eu des féminismes, mais toujours dans le sens du progrès.
On ne connaît pas de féminisme fasciste, pas de féminisme raciste !"
Bien sûr la grande majorité a compris, mais cela va mieux en le disant.
Et cela a été bien dit. Très bien dit.
E til paraît qu'il n'y avait aucun machisme dans les attaques contre Ségolène, dans le parti.
RépondreSupprimerSEIZE fédés ? Ça devait être une coïncidence...
j'ai lu une critique dans un hebdo des socialistes, du dernier livre d'Isabelle Alonso ... une critique très critique, elle est quasi accusée d'être anti homme, apparemment celui ou celle qui a écrit les lignes n'avait rien compris au livre.C'est triste ... enfin bien sûr c'est encore 10 fois pire à droite :o(( J'avais placé bcp d'espoirs en Ségolène Royal ... pour le reste je n'ai pas trop d'enthousiasme ... Elle disait vraiment les bonnes choses.
RépondreSupprimerIsabelle a un énorme défaut : elle dit le vrai en faisant rire - ce qui est insupportable à certains... J'ai oublié de chercher qui avait rédigé cette critique - mais je n'ai pas encore lu le livre non plus. A suivre, donc.
RépondreSupprimerQuant à Ségolène, son arrivée en 2006 m'avait surprise, mais son parcours est cohérent. Et quant on l'a vue et entendue, personne n'avait jamais dit ce qu'elle a déclaré sur les femmes : j'en connais de droite qui en sont encore bouleversées.
Pour l'instant je n'ai pas de raisons de lui retirer ma confiance - et pourtant, esprit critique, es-tu là ? oui, toujours prêt....