vendredi 6 juin 2008

À Lili, toujours....

Bien sûr c'est futile, de penser au divertissement quand l'actualité semble tant solliciter Fanchon. Mais bon, qui a besoin d'elle ? ses sujets habituels sont sur la place publique, et même un peu beaucoup. Déballer un hymen de jeune femme, elle le laisse à d'autres. Le drap de lit sans ketch-up, très peu pour elle. On avait à peine eu le temps de se débarrasser du couple barbare des Ardennes.... Rationalité d'une époque de haute technologie, qui fantasme sur la virginité (des femmes, of course) !

Un peu de romantisme, vous voulez ? même un peu triste. Cette fois c'est Melchior Gaspard Ferrer qui s'en est allé.
Au bout de 90 ans, on peut lui pardonner ; il a le droit de se reposer. Il nous laisse tant de souvenirs.
Cet homme a tout fait : danseur, écrivain, acteur au théâtre (Shakespeare) et au cinéma (avec Fritz Lang, Renoir, King Vidor, Fassbinder, entre autres génies), réalisateur de cinéma et de TV, producteur (Seule dans la nuit). Même dans l'horreur (Les mains d'Orlac). Toujours avec talent.

Talent, mais classe et charme aussi. Il crève les écrans dès Lili avec une belle, Leslie Caron. Puis recommence avec une autre belle européenne, Audrey Hepburn : déjà la mondialisation va ravager notre langue puisque Tolstoï nous arrive traduit via l'anglo-saxon.
C'est depuis 1957 que le roman russe que nous avions lu comme La Guerre et la paix (Война и мир, Voyna i mir) est devenu film international Guerre et paix, juste parce qu'il n'y a pas d'article en anglais... Plus de 50 ans que les articles perdus ne sont pas revenus, à cause du succès de nos héros.

Le romantique Mel Ferrer s'en va donc. Il continuera de nous charmer.

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