mardi 1 juillet 2008

bonjour l'Europe !


C'est hier que 26 femmes, de 21 à 68 ans, de 25 pays représentant les 27 de l'Union européenne, sont parties vers le sommet du Mont-Blanc (4 811 m). Lieu symbolique pour la transmission de la présidence : la secrétaire d'Etat aux Sports slovène, Magdalena Sverc (40 ans) et la française Laurence de La Ferrière (51 ans) marchaient ensemble en tête de cordée.

Avec leurs guides, elles avaient pris la "voie royale" () et fait étape hier soir au refuge du Goûter : ce matin elles ont atteint leur but à 7h30. Une bannière "l'Union européenne vers l'ère écologique" devait être déployée sur le "toit" de l'Europe.

Elles ont dit :
Magdalena Sverc : "Je suis très fière de pouvoir transmettre le flambeau au sommet du Mont-Blanc, qui symbolise la cause du développement durable dans tous les pays européens"
Laurence de La Ferrière : "Les Alpes sont le miroir de l'impact humain sur l'environnement, où les stigmates sont plus visibles"
Pia Buccella (58 ans), de la Commission européenne : "Si nous réussissons à gravir le Mont-Blanc, j'espère que nous parviendrons à adopter ces mesures indispensables pour nous et nos enfants"
Manuela Di Centa (45 ans), députée italienne : "C'est une célébration spéciale pour toutes les femmes du monde à qui nous voulons montrer qu'on peut gravir des montagnes physiquement mais aussi dans sa propre vie"

L'AFP appelle L. de La Ferrière "aventurière", faute de trouver un autre titre pour cette sportive qui - parmi toutes ses expéditions - détient le record du monde de l'ascension de l'Everest sans oxygène. La cordée d'aujourd'hui rappelle aussi qu'il y a 200 ans (14 juillet 1808 !) la Française Marie Paradis () était la première femme à gravir le Mont-Blanc. (On vous l'avait appris ? fanchon en découvre des choses !)

Voilà un "sommet européen" comme on les aime : 12 heures de marche et les effets de l'altitude, ce n'est pas simplement venir montrer sa cravate sur le perron !

Par ailleurs, une autre cordée d'alpinistes a rejoint la première au sommet, pour y déployer aussi, symboliquement, la photo d'Ingrid Bétancourt, toujours otage en Colombie.

La France, aujourd'hui, détient la présidence de notre Union européenne. Puisse-t-elle en faire bon usage !
Parce que c'est une lourde responsabilité, la fierté s'accompagne de crainte. Ce n'est pas Fanchon qui va présider le Conseil européen, ni les conseils de la Justice, ou sur l'immigration, etc… (mieux vaut pas, non plus !)

Les symboles aussi sont importants : est-ce pour faire aimer cette Europe que l'enthousiasmant Jacques Barrot était sur France-Inter ce matin ? notre Président s'appliquera-t-il à parler en français correct pendant six mois ? saura-t-il garder son calme, enfin un peu de calme ?
Il y a quinze jours la Slovénie avait co-organisé un concert à Bruxelles pour marquer la fin de sa présidence. Que va-t-il se passer à Paris ? saurons-nous fêter l'Europe dont nous avons à prendre soin ?
Merci à ces femmes qui font monter le niveau, et agissent pacifiquement pour l'avenir de la planète.



Merci aussi à notre correspondant spécial au Cap-Vert qui signale les informations européennes vues d'une lointaine région "partenaire" dans un projet pilote "migration circulaire" de l'Union. À cette occasion, signalons que le gouvernement remanié du Cap Vert, compte maintenant 8 femmes sur 15 ministres.

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