lundi 15 décembre 2008

pluralisme ?

Vous défendez la liberté de la presse. Vous avez réservé votre soirée, ce lundi 15 décembre ?
Il faut aller soutenir l'initiative de MEDIAPART : Jean-Michel Ribes accueille un débat public au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Attention, conseil de fanchon : même si les presque 5000 signataires de l'Appel de la Colline ne cherchent pas à y assister, il est plus prudent de réserver une place.

On connaît la brûlante actualité : journalistes, rédactions de tous les médias sentent la pression sarkozyste aussi bien sur le capital que sur les moyens juridiques et la vie quotidienne des sources d'information.
L'information, c'est la démocratie. C'est le droit essentiel des citoyens de ne pas se faire manipuler par la communication, et de fonder leur jugement et leur choix sur la liberté. Pourtant on coupe les moyens de la télévision publique, on veut nommer les dirigeants, on prétend faire des états-généraux de la presse - tout cela de la manière la plus autocratique qui soit.

Mais on en voit déjà qui chipotent ; qui ça ? fanchon chipote ?
- eh oui !
Fanchon soutient MEDIAPART et a toujours milité, dépensé et agi pour la liberté et le pluralisme de la presse.
Mais faut-il être barbu-e pour en débattre ?

Ce soir, voilà les intervenants prévus sur l'invitation qu'a reçue Fanchon :
François Bayrou, président du MoDem
Daniel Bensaïd, philosophe, théoricien de la LCR
Patrick Braouezec, député de la Seine-Saint-Denis,
Benoît Hamon, Député européen, porte-parole du PS
Noël Mamère, député de Gironde, Les Verts
Hervé Mariton, député de la Drôme, UMP

L'animation de la soirée est assurée par Edwy Plenel et Jean-François Julliard, puisque
MEDIAPART et Reporters sans frontières organisent le débat.

N'oublions pas l'ombre tutélaire qui explique tout : le professeur au Collège de France Pierre Rosanvallon qui n'en finit pas d'inspirer la philosophie française au Nouvel Observateur par exemple. La soirée se fera "autour de" lui, confirmant que toute pensée parisienne est universelle donc masculine.

Alors, la barbe ! N'y avait-il pas d'autres responsableEs politiques, d'autres députéEs, d'autres philosophEs, d'autres journalistEs, des responsablEs de medias, au féminin ? Oui, des bonnes femmes, tout simplement (comme certains en débattent oiseusement)

Voilà que les défenseurs des libertés eux-mêmes oublient cette dimension de la démocratie.

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6 commentaires:

  1. mais qu'est ce qu'il faut faire pour qu'ils comprennent?
    le monde des journalistes est particulièrement machos.

    je fais un lien

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  2. j'espère surtout avoir quelques échos de cette soirée.

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  3. Consternant, en effet. Cela aurait été une bonne occasion pour les femmes de La BArbe d'intervenir. Occasion manquée pour cette fois. Partie remise ?

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  4. Les militantes de la Barbe ont beaucoup à faire, et ne sont peut-être pas forcément toujours disponibles.

    Faut-il en faire un service public ?
    Pourquoi ne pas leur proposer quelques mentons disponibles pour augmenter leur nombre ?

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  5. je ne vois pas Besancenot sur le panel ? le pire c'est que les gens vont dire ça : ah mais il manque UN tel ou UN tel !!! ça me révolte tellement, mais plaisir de voir que nous sommes finalement nombreuses à le penser, à en parler, et oui, que la Barbe s'en mêle !!! et surtout que ça change !!!
    Tu vois c'est peut être idiot mais cette histoire de liberté de la presse, de média actuellement, eh bien je n'arrive pas à m'y intéresser car je me sens hors de tout ça, ils ne parlent jamais des féministes (sauf pour les caricaturer ou les démolir), les journalistes font un travail de sappe avec les mots de crime "passionnel", etc ... du coup je ne me sens pas motivée pour dénoncer ce que Sarkozy est en train de faire ... je me sens 'out' en tant que féministe sur ces thèmes là.

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  6. Les libertés ne se divisent pas.

    Il est vrai que les historiens spécialisés rappellent que la presse d'information ne s'adressait pas aux femmes (déjà pas électrices).
    Puis il s'en est créé une, spéciale aux femmes, mais qui devrait nous faire mourir de honte. Elle symbolise le capitalisme pur jus : financée entièrement par la pub des entreprises de cosmétique, elle leur est entièrement soumise.
    Si parfois elle semble penser, ce ne doit être qu'une apparence.

    Je refuse d'acheter ces pages de "belles images"' (et je vais juste assez chez le médecin, la coiffeuse, le pédicure et le dentiste pour en avoir un aperçu...)
    Si nous voulons faire avancer les femems, il faut peser sur les vrais médias d'info.
    Plenel et les autres sont inexcusables - mais nous devons nous faire entendre d'eux : ils sont aussi NOS médias (au sens d'origine).

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