vendredi 14 octobre 2011

Jamais un tour sans deux

Tout ça pour ça  ? Faut-il croire qu'il aurait suffi d'organiser un tirage au sort, un pile ou face entre les deux plus récents premiers secrétaires du PS ?

Eh bien non. Un événement considérable s'est produit dans notre pays : près de 3 millions de citoyennes et de citoyens se sont déplacées pour un vote démocratique d'un genre nouveau, auquel rien ne les obligeait.
L'initiative est si peu négligeable que la Droite s'alarme de la place médiatique que la Gauche lui vole. Il est vrai que pour la première fois depuis longtemps on parle politique en France, on débat à la TV de sujets importants, les journalistes posent enfin de vraies questions.

Les costumes gris et bleu marine vont donc reprendre la main : l'UMP veut organiser à grand bruit ses Journées parlementaires pendant le week-end du 2nd tour à gauche. Ah mais ! Et pour peu que l'Élysée connaisse un Heureux Événement Présidentiel, l'UMP-bébé montrerait là un fameux et précoce sens de l'opportunité politique et médiatique. Digne de son Père.

Ce dimanche, les mêmes électrices et électeurs - et peut-être d'autres sympathisants en plus, reviendront dans les Bureaux de vote citoyens. Ils y re-trouveront la même ambiance qu'ils ont tant aimée dimanche dernier : les retrouvailles dans leur ville avec de vieilles connaissances, la rencontre de jeunes manifestant un désir de gauche, les conversations politiques (habituellement interdites dans ces lieux), les bulletins de vote qui font plaisir (sans les nauséabonds devenus incontournables).

C'est trop à gauche, tout ça ? Que la Droite fasse la même chose, donne la parole à ses électeurs, prenne ce risque !

Car il y avait risque. Il suffit d'avoir soutenu une candidate pour le savoir : éliminée dès le premier tour, Ségolène Royal s'est retrouvée au niveau incroyable que les sondages lui avaient promis, dans les choux.  Après des mois de travail, de campagne populaire,


de présentation détaillée de son riche programme, sans soulever l'intérêt de rédactions de presse - sauf la dernière semaine...
Elle n'a finalement rencontré qu'une réaction : je vote pour celui que les sondages donnent gagnant car je veux mettre Sarko dehors.
Cela s'appelle le vote utile. Il faut croire que l'utilité était grande !

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