Femme de l'année 2011

C'était il y a un an déjà. Le bilan de l'année écoulée profile généralement une personnalité "de l'année". Les États-Uniens ayant proclamé comme symbolique "the Protester" (en v.f. : les Indignés), Nouvelles.news a bien raison de mettre au féminin "la Contestataire" ! Et ce site d'information donne des exemples, à travers le monde, de ces courageuses qui bravent les dangers au nom  de la démocratie ; certaines sont élues, certaines récompensées, la plupart anonymes, et toutes braves, de génération en génération.
Elles écoutent Michèle Bachelet (Chili) : "quand on a demandé aux femmes d'être raisonnables et d'attendre, elles attendent toujours, 10, 20 ans après".

Une qui n'a pas attendu, malgré l'inertie mortelle qui l'entourait, c'est la française Irène Frachon, "un médecin français" (sic)... Seule contre tous, contre son milieu professionnel, contre le monde politique, contre les institutions, contre les tribunaux, contre les notables, mais avec la confiance de ceux qui ont travaillé avec elle, elle a réussi à faire dénoncer un "médicament" qui servait de tire-lire à un "laboratoire" pharmaceutique, à un chef d'entreprise manipulateur, et donc à sauver d'autres "patient-e-s" à venir.
Seule contre tous, elle a juste exercé son métier, en médecin, en véritable scientifique, pour chercher, trouver, et faire éclater la vérité.

Alors, un an plus tard ? Alors, rien.
Bien sûr, à contre-courant des médias, elle a tout de même été invitée comme experte (c'est bien le moins..) dans nombre d'émissions. Une femme experte oui, mais aussi une femme normale : montrant son métier, son action, ses méthodes de travail - sans rien changer à sa coiffure, à son maquillage, n'utilisant les micros et caméras que pour convaincre, pour de vrai, au naturel. Rien que pour cette image qu'elle a donnée, toutes les femmes peuvent déjà lui dire merci !
Et Anticor l'a saluée d'un prix Éthique 2011,

Avant qu'on ne l'ait définitivement oubliée, voici donc la femme des années 2010-2011 :

la Justice pour un sous-titre justifié

Bien sûr, fanchon la parité aurait dû peut-être rester dans le domaine politique, pour la parité justement ? mais les qualités qu'Irène Franchon a manifestées sont les mêmes qu'on attendrait des politiques.

Et d'ailleurs ce blog est particulièrement dédié à l'une d'elles, pour qui l'année 2011 a été très dure et injuste : Ségolène Royal n'est donc pas oubliée ; et encore moins son projet et ses idées - qu'on lui pique à l'envi... Elle sera donc encore utile. Mais à quand une femme présidente de la République, désormais ?

Bravo, donc au courage, à l'indépendance de pensée, à Irène Frachon, Femme de l'année 2011 !

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