dimanche 27 mai 2012

le changement, pour les citoyens-(é-)lecteurs


Ce sont évidemment toujours les meilleurs courriers de ses lectrices et lecteurs que publie le magazine Télérama, dans sa page "Ça va mieux en le disant".
Et il y a de la lucidité et bien du talent dans certains message, 15 jours après le changement politique dans notre pays.

Nicolas : J'aime cet éphémère moment où les certitudes laissent place aux doutes, où tout semblait impossible, trop compliqué, et pourtant des marges de manœuvre apparaissent ! J'aime qu'une majorité de femmes et d'hommes, n'imaginant pas d'autres solutions, découvrent avec stupeur et intérêt que face au changement la vie continue sans cataclysme majeur (chaos boursiers, émeutes..). J'aime cette capacité collective à ne pas se limiter à une pensée unique. J'aime cet espoir qui rassemble.

Hernandez : Entre le travailleur immigré qui paie ses impôts en France et pour lequel se discute le droit ou pas de vote aux municipales, et le bon Français qui fait ses valises pour émigrer afin d'échapper aux impôts qui l'attendent, je vous pose cette question :"Quel est le plus citoyen des deux ?"
la fiction qui a fait rire...
 Quand 80 % des citoyennes et citoyens ont pu s'exprimer eux-mêmes après tant de sondages, on constate que la démocratie ne fait pas peur : les grands de ce monde ont accueilli et écouté la nouvelle voix de la France, l'évasion des voitures rouges n'a pas eu lieu le soir des résultats (on verra plus tard pour les impôts), le taux des prêts à la France a plutôt baissé, un dernier sondage (quand même !) révèle un taux  de popularité record pour nos élus de gauche, si inexpérimentés et incapables...
Avec un peu de chance le nouveau Président aura avant le 18 juin une majorité capable de soutenir son projet de changement pour notre pays : ce devrait être le résultat de la campagne des législatives, conduite dans la foulée du premier choix des citoyens, lassés des incohérences de la dernière décennie, épuisés par les conséquences d'un néo-libéralisme qui tue. Même nos cousin-e-s du sage Québec s'indignent comme leurs jeunes étudiants !


Les raisonnements binaires (vrai/faux, bien/mal, mauvais/bon) n'ont conduit qu'au populisme, et les habitants de notre pays, qui aiment tant débattre et discuter, ont l'air de goûter le retour du raisonnement et des nuances de pensée.
Même à l'UMP, où des femmes retrouvent un peu de liberté, sans même beaucoup d'espoir d'accéder à l'Assemblée nationale...

Encore un petit effort printanier, pour une majorité dont nous avons besoin !

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