samedi 28 juillet 2012

la France métissée de machisme

À propos de la dernière polémique, sur Ségolène Royal et Najat Vallaud-Belkacem, c'est toujours pareil : il faut savoir lire, et ne pas ratiociner sur des commentaires non réfléchis. Seule référence : ce qu'a écrit le grand reporter du Point, Saïd Mahrane.`


Après lecture attentive, on en retire qu'il contient à la fois des préjugés et une reconnaissance des faits.
Préjugés, fantasmes, interprétations personnelles, le journaliste nous fait une analyse psychologique de bazar, en répétant tous les clichés - qu'il reconnaît lui-même comme clichés.
Parcours, compétences de la jeune femme, il les reconnaît aussi. Mais pourquoi ne compare-t-il pas ces qualités à l'aune du mérite républicain d'autres Français-e-s ?

Tout simplement parce qu'il écrit en machiste ordinaire : dézinguer injustement deux femmes, ça a dû lui plaire, même inconsciemment... Une nouvelle ministre que tout le monde salue, sans réticences à ce jour - une ancienne candidate, qu'il enfonce avec délectation après l'échec, dans une période sûrement dure à vivre.

Et pourtant tout est dit : S. Royal a voulu la diversité que tout le monde réclamait, elle l'a appliquée au quotidien depuis maintenant 7 années, le suffrage universel le lui a reconnu - comme pour le refus du cumul de mandats où elle ne s'est jamais contentée de promesses. L'interprétation de ses mots n'est donc que mal-intentionnée.

Où est la solution, entre les promesses non tenues, et l'action mal interprétée ?
Quand Saïd Mahrane joue avec les mots, on peut lui demander aussi :
- Et vous ? Et si vous vous appeliez Jean-Claude Martin ?

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