vendredi 22 août 2014

détournement de mineur-e-s vers l'enfer

Pour un politique américain, le djihadisme est le pire terrorisme qu'on ait connu. Merci on avait besoin d'un tel spécialiste pour faire ce constat : des exécutions abominables s'ajoutent à des guerres absurdes, dont on ne connaît même pas les auteurs, masqués. Ces guerres, d'abord clandestines, se sont répandues en Afrique centrale, au Moyen-Orient ; on s'attend que les attentats-surprises gagnent la planète entière. Amorcé en France dès mars 2012, à Toulouse par exemple, c'est un mouvement effrayant que le monde constate aujourd'hui : un détournement de mineurs, garçons et filles, à peine adolescents. Pères et mères de familles en sont à signaler à la police leurs propres enfants, fugueurs vers des horizons sanglants - à la fois meurtriers et suicidaires.
Une question terrible étreint ces parents : qu'avons-nous fait pour que nos petits se détachent de nous ?

Comment ont-ils/elles pu fuir l'amour que leur portaient leurs familles ? Pourquoi se sont-ils cachés pendant qu'on les endoctrinait à l'insu de la société ? Où est l'échec dans l'éducation que nous leur avons donnée ? Pourquoi ont-ils cherché et trouvé leur idéal dans le pire obscurantisme, dans la violence barbare ?
Voilà des années que la société française glisse progressivement dans la violence. Bien sûr on a dénoncé - parfois à l'excès - celle qui paraît dans les faits divers, guère plus nombreux ; mais souvent plus brutaux, voire inhumains.
Des politiques en France - mais sans doute aussi dans nos démocraties voisines - s'accusent réciproquement d'avoir permis cette violence où dérivent les jeunes.
Mais voilà une bonne décennie qu'en France les discours, les actions politiques ont tourné à la brutalité, à la réaction irréfléchie. Quand au sommet de l'État a été élu un président prompt à dénoncer, à réduire ses mots aux pensées les plus sommaires, nous étions nombreux, nombreuses, à nous sentir nous-mêmes gagnés par l'énervement : "Il suffit que je vois Sarko à la télé pour me sentir aussi agité que lui !" - même Fanchon l'a éprouvé...

Un responsable politique qui divise la société en catégories opposées les unes aux autres, au lieu de la rassembler - ce qui est le rôle du président de la République -, et l'on ne peut plus s'étonner qu'une moitié des citoyens considère l'élu successeur comme illégitime dès le début de son quinquennat. Même si les équipes perdantes donnent le spectacle de leurs échecs, de leurs divisions, de leur impuissance, voire de malhonnêteté. Dans la foulée on a vu des minoritairess extrémistes manifester contre des lois votées, eux qui élevaient leurs enfants dans la foi de la discipline et de l'ordre. Cela a duré des mois avant l'échec de leurs slogans dans la société française.
Mais Papa-Maman ont donné un exemple désastreux, amenant même leurs enfants dans la "résistance" à la vue de tous.

Ce n'est évidemment pas de ce clan que partent les jeunes que détournent les barbares ; mais tous les jeunes - beaucoup plus instruits et diplômés qu'autrefois, plus mûrs - peuvent réagir au spectacle que leur donne notre société. Comportements incohérents uniquement dictés par le fric (dans le sport professionnel, l'économie, etc), disputes stériles pour le "pouvoir", impression d'impuissance à diriger les événements, et voilà les plus vulnérables qui suivent des "guides spirituels" d'occasion. Vers notre mort à tous.
Interprétation de fanchon ? comme d'habitude... En fait le monde est dirigé par des "papas" - qui n'ont pas fait leurs preuves ; et s'il y avait plus de respect pour les "mamans" ? si elles participaient un peu aux décisions ? Pourquoi, malgré le souvenir atroce des guerres passées, la résolution des conflits par la diplomatie échoue-t-elle en "faveur" de nouvelles guerres ? Il est effrayant de constater que des jeunes filles choisissent la violence extrême quand l'avenir ne leur donne pas d'espoir ; autrefois, dans les guerres, des femmes obtenaient le Nobel de la Paix...


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