Titre du jeudi 8 février, "100 femmes jugent Ségolène" : de droite, de gauche, rien que des femmes, invitées non pas à donner leur avis, mais à juger la candidate socialiste, leur congénère de toute évidence...
Une semaine plus tard, grave problème : l'hebdo s'interroge sur les "intellos" qui suivraient Sarkozy après avoir été de gauche. Creusons sous l'apocope : intellos aurait pu s'écrire "intellectuels" - que des hommes. "Virent-ils à droite ?" Osons pire : sont-ils tous toujours des intellectuels ? devons-nous compter sur eux pour nous aider à penser ?
Il y a eu déjà de vives réactions : pourquoi n'a-t-on jamais invité 100 hommes à juger un candidat à la présidentielle ?
Pourquoi le Nouvel Obs n'a-t-il trouvé que des intellos mâles ? parce que c'est son habitude : un colloque sur "les hommes politiques" sans aucune femme intervenante (mais le grand amphi de la Sorbonne avait résonné de protestations), un autre à Grenoble où les seules intervenantEs étaient regroupées pour ne parler que de femmes. Bref, c'est culturel...
Il suffisait pourtant de recouper les deux dossiers : on aurait trouvé pour le premier n° des "femmes" simultanément "intellectuelles" ; si, si, cela existe ! Par exemple, juste quelques unes :
Quant à Françoise Héritier, Yvonne Knibiehler, Janine Mossuz-Lavau, Mariette Sineau, Armelle Le Bras-Chopard par exemple, elles n'avaient pas été appelées comme "juges"...
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