vendredi 16 mars 2007

Je suis une femme solide


C'était bien Ségolène Royal, la candidate que nous avons choisie, et qui se présentait fièrement, clairement, hier soir sur France 2. Elle n'a fui aucun sujet. Elle a répondu sereinement mais sans réticences, même aux questions les plus pressantes. On a pu voir qu'elle n'est pas une "représentante", la déléguée d'une organisation : certes notre parti l'a choisie majoritairement, et elle ne pourrait pas gagner sans nous. Mais aujourd'hui, nous ne gagnerions pas sans elle, et elle assume toutes ses responsabliités devant les Français.

Y compris le risque d'un échec ? on n'est pas du tout dans cette éventualité.

Son chemin est étroit : elle est LA candidate.
À la fois socialiste désignée par les socialistes pour se présenter aux suffrages des Français.
Et femme, qui rend pour la première fois crédible l'élection d'une Présidente de la République.
Enfin, la vraie supériorité : l'étrangeté d'une personnalité différente.

Lorsque François Mitterand a pu faire reconnaître sa supériorité, l'originalité de sa personnalité, au moins un point était simple : c'était un homme, dans un monde dominé par le masculin.

Cette fois, tout est à conquérir d'un coup. Le parti dans sa grande majorité (et au premier tour) a compris que Ségolène Royal portait une chance de victoire en elle = preuve d'intelligence pour le PS.
Le PS a compris que le pays attendait le changement incarné enfin par une femme. Il a commencé, au stade de la campagne interne, à percevoir la qualité de cette femme. Et les nouveaux arrivants dans le parti l'y ont aidé.

Maintenant, une majorité n'est pas tout : certains ont été largués, et ne s'en remettent pas... On peut le comprendre, c'est évident. D'abord parce que la place qu'ils espéraient est prise. Ensuite et surtout, comme ils n'ont pas bien compris, ils ont peur.
On peut le voir chez les électrons libres. La grande intelligence scientifique de Claude Allègre ne lui a toujours pas épargné la vanité politique, et il éprouve trop de rancœurs personnelles pour rester objectif, surtout avec ses succès de librairie...
Quant à Éric Besson, qui a pu écrire si vite, il avait dû se préparer de longue date à exprimer son incompréhension totale, sa peur de l'avenir. (Fanchon va lire dans Le Figaro comment il argumente ça... À suivre)

Dans les déclarations de Ségolène hier soir, il va être bon de reprendre certains points fort intéressants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire