merci, Madame Vautrin !...

Ça n'est quand même pas aujourd'hui qu'on va accabler une femme, non ?
si ?
si !...
Parce que cette journée, c'est aussi son bilan. Il est de tradition que l'Observatoire de la parité présente à cette date un rapport annuel. Et c'est sur ce rapport que s'appuie l'action du ministère concerné.

D'accord, l'Observatoire est présidé par le Premier ministre (depuis Juppé en 97 - eh oui, il a eu le temps entre le 8 mars et la dissolution d'avril...). Mais on chercherait vainement chez Monsieur De Villepin le souci de la parité : deux ministres de plein exercice (= qui siègent en conseil des ministres) c'est maigre, sur 17. (Il s'agit de Mmes MAM et Ollin, pas Vautrin.)

Pour être encore plus méchante, Fanchon ayant déjà dit que la primauté du ministère délégué allait à la prétendue "Cohésion sociale", c'est à l'entrée de ce ministère que le responsable des Enfants de Don Quichotte s'est retrouvé hier soir, au lieu d'entrer dans une réunion, brutalisé, cloué au sol, menotté.
Explications ? on n'ose plus demander de détails...

Revenons à l'Observatoire : il a toujours eu des rapporteures générales très actives, à droite comme à gauche. Y compris la dernière, Marie-Jo Zimmermann, qui préside également la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale - cumul finalement incommode.
Mme Zimmermann a donc accompli sa tâche là où elle a les coudées franches, à sa Délégation, qui a sorti un rapport en janvier dernier. Mais rien à l'Observatoire, organisme gouvernemental, depuis 2005, avant le départ de Nicole Ameline, la vraie dernière "Ministre de la parité".

On peut donc dire un vrai merci à Madame Zimmermann, et Fanchon compâtit.

Quant à Mme Vautrin, c'est désolant, mais elle limite la parité à l'égalité professionnelle, ce qui n'est pas la même chose : c'est même la parité qui est la base, permettant d'assurer toutes les formes d'égalité entre les femmes et les hommes.

Fanchon ne doit pas être seule à faire ce constat, puisque i-télé a retrouvé Nicole Ameline pour la faire débattre ce matin (i>débat) avec Dominique Méda. Titre affiché "ex-ministre de la parité". Où a-t-on utilisé les compétences et la détermination de Mme Ameline depuis 2005 ? On l'avait même dissuadée de se représenter comme députée...) Tout le monde l'ignore. Elle a pourtant encore à dire, proposant "un droit fondamental (= opposable) à la garde des enfants dès la fin du congé de maternité".

Bon, tout ça est bien beau. Mais ce n'est qu'une fin de règne.

Nous allons rejoindre Ségolène à Dijon !