lundi 5 mars 2007

une femme bien

Aujourd'hui, 5 mars, ma grand'mère aurait ...135 ans - j'ai beau re-compter, pas de doute. Gloups...
Il est vrai que ma mère était une vendange tardive ; et elle a fait de même. Comme si ça n'était qu'aujourd'hui que les femmes avaient des enfants en pleine maturité.
Ma Mémé a eu trois filles, et un métier : couturière, première d'atelier avec d'autres femmes laborieuses. Née au lendemain d'une guerre, elle en a connu deux autres. Et comme elle avait de la mémoire, elle racontait les récits de son grand-oncle, de la Révolution de 1789 !

Elle a survécu un an seulement à Henri : ils venaient de fêter leurs noces de diamants (60 ans de mariage). Et pendant un an : "ça sert à quoi, que je sois encore là ? Dis, je ne vais pas prendre mes médicaments, et tu ne le diras pas à ta mère..." Et la jeune Fanchon négociait la moitié des médicaments... Jusqu'au bout Mémé a fait ses mots croisés tous les soirs, avec le dictionnaire pour comprendre les mots qu'elle découvrait.

C'est avec des mémés comme ça que les femmes d'aujourd'hui sont ce qu'elles sont. J'aurais voulu qu'on m'appelle Mémé - mais les enfants-parents n'ont pas aimé.

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