Si on ne lit pas Philosophie Magazine on n'a pas eu connaissance de l'inclinaison de pensée de Sarko ; mais on peut toujours l'acheter, ou lire le blog de son interviewer Michel Onfray, qui commente et détaille complaisamment. En fait dans le climat d'hostilité qui marque le début de l'entretien, on peut donner tort aux deux ; mais ce qui compte est plus la sortie incroyable du postulant à la fonction suprême. Horreur ! L'inné dans la pédophilie...
La suite par Michel Onfray :
" Qui prend l’initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu’elle n’a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça… ». Je suis sidéré du registre : l’animalité, l’olfaction, l’odorat. Le degré zéro de l’humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas… Du moins : dont l’homme politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l’homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme."
Celui qui a relié pédophilie et suicide est seulement navrant d'ignorance. Mais cela a des conséquences politiques : on voit les liens de pensée avec les néo-conservateurs américains, et avec celui qu'ils ont mené au pouvoir : Bush. Si les Américains ont toujours - dit-on - un peu d'avance sur nous, il est peut-être encore temps d'en tirer la leçon, car on la connaît !
Politiquement toujours, car nous sommes à moins de 15 jours de l'élection, certains médias font tout pour dédramatiser. Une pensée grave d'abord minimisée, puis la défense de son auteur contre ceux qui se sont indignés :
Le Figaro : Critiqué par Ségolène Royal et François Bayrou pour ses déclarations sur la pédophilie, le candidat de l’UMP les a appelé (sic) à garder leur calme. (re-sic)
"Je ne souhaite pas polémiquer. Il y a beaucoup de nervosité de leur part". Après les attaques verbales conjuguées de Ségolène Royal et de François Bayrou, nées de ses propos sur le caractère inné de la pédophilie, Nicolas Sarkozy a invité, samedi, ses deux principaux rivaux à l’élection présidentielle à se maîtriser dans la dernière ligne droite de la campagne". Ben voyons !
Il s'agit sans doute moins de "prudence" que de philosophie, d'humanisme : notre candidate n'a pas plus de formation scientifique que son concurrent. Mais elle le sait et ne lance pas n'importe quel débat ; politiquement elle fait confiance à la Recherche, qu'elle soutiendra. Et elle a mis l'éducation au cœur de son Pacte présidentiel. Pas de meilleur rempart contre certains innés...
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