in-égalité

11,2 % de chômage : où ?
12,3 % de députées pour faire les lois : où ?
80 % de femmes parmi les temps partiels subis, parmi les sous-salaires, parmi les statuts les plus précaires : où ?

Ne cherchons pas, c'est en France, chez nous. Pendant que certains se battent pour savoir si le chômage est au-dessus ou au-dessous de 9 %, on ne regarde pas les coulisses. On y verrait qu'à tous les coups les chômeuses sont - en proportion - plus nombreuses que les chômeurs. Mais les économistes ne connaissent pas tous le "genre", dans leurs statistiques. Sait-on que la France est aussi le 24e des 27 pays de l'Union européenne pour le nombre de ses députéEs ?

C'est Ségolène Royal qui propose d'aller revoir tous les plus bas revenus, ce qui bénéficierait à la fois aux femmes, et à la croissance dans notre pays. Car, sans être grand économiste, on sait bien que les plus bas revenus sont entièrement consacrés à la consommation - mieux que les baisses d'impôts aux plus riches.

Ségolène a su faire entendre maintenant que tous les trois jours une femme meurt en France sous les coups de son compagnon de vie :
"tout se passe comme si le meurtre "privé", commis à l'abri du domicile, restait mieux toléré que d'autres formes de délinquance et de criminalité." (Maintenant, éd. Hachette)

Au Parlement, pendant les gouvernements de gauche, de nombreuses lois sont passées pour réduire les inégalités femmes-hommes, c'est-à-dire pour faire avancer la démocratie, tout simplement. Y compris la parité, grâce à Lionel Jospin et à la Garde des sceaux Élisabeth Guigou.

À l'Assemblée, une députée a voté toutes ces lois depuis 1988 : les femmes y étaient peu nombreuses avant 1997. Et pas toujours féministes.
Hélène Mignon, députée de Toulouse, était dans le groupe socialiste, et féministe.
C'est aussi l'époque ou Ségolène Royal décidait de distribuer la pilule du lendemain dans les lycées : il fallait faire baisser le nombre de grossesses si précoces qu'elles peuvent gâcher toute une vie - nombre record aussi pour la France parmi les pays développés.

Et on traite Ségolène de femme de droite ! Elle qui dit être arrivée au socialisme par le féminisme.

Hélène Mignon vient aujourd'hui, de Toulouse, pour aborder tous ces sujets ainsi que les propositions du pacte présidentiel.

Ça se passe ce soir, dans les Yvelines : la petite ville de Beynes accueille ainsi un débat indispensable dans cette campagne.
Ne faisons pas comme si Ségolène n'était pas une femme...

Renseignements : RB - 06 07 63 20 80