La conférence de presse de M. Sarkozy à Bruxelles soulève des questions, alors qu'il est toujours en campagne, pour les législatives cette fois.
Il a dit - fort sagement - ne pas voir pourquoi on lui posait une question sur l'élargissement de l'Union européenne à la Turquie "alors qu'elle ne se pose pas maintenant et que nous avons tant de pain sur la planche".
Mais il a naturellement rappelé sa position : "Je ne pense pas que la Turquie ait sa place dans l'Union", sans toutefois vouloir perturber le calendrier, ni le prochain sommet dans un mois.
Alors ? pourquoi en avoir fait un thème si fort de campagne ? On espère que ça n'était pas juste du grain à moudre pour la droite de sa droite. La question de la laïcité dans notre pays, de la place de l'islam, ne méritait pas d'être abordée de cette façon. Et si les députés élus en juin n'ont pas à voter d'ici 5 ans, pourrait-on s'éviter de voir revenir le sujet pendant les législatives, "maintenant que nous avons tant de pain sur la planche" ?
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