Le nombre ne suffit pas à faire un groupe parlementaire efficace, contrairement aux apparences. On a vu que la majorité recueillie par J. Chirac en 2002 s'est contentée de son nombre, pour voter massivement les projets du gouvernement (Raffarin puis De Villepin). Il suffit à la masse dite de "godillots" de suivre les consignes données par les responsables parlementaires ou du parti : pendant la mandature qui s'achève, on n'a pas demandé aux 350 députés UMP d'être tous des génies politiques. Les plus ambitieux et/ou travailleurs arrivent à se faire entendre ou remarquer, c'est tout. Et le président de groupe doit avoir du mal à gérer ces foules...
À l'inverse 140 députés PS ont dû se mobiliser pour contrer les projets néfastes. Pour siéger et travailler dans toutes les commissions, il vaut mieux être nombreux et pouvoir se répartir les tâches. Ils ont ainsi pu empêcher le démantèlement de la loi SRU, par exemple. Qu'en serait-il s'il n'y a que 50 PS dans la prochaine Assemblée ? Comment suivre et contrôler tout ce qu'avancera le gouvernement Fillon ?
À lire, une tribune de P-M. Vidal dans Metro, aujourd'hui :
Un nombre réduit de députés fait aussi baisser le financement d'un parti ; c'est-à-dire le prive de moyens, et en particulier de collaborateurs pour préparer les dossiers. Si l'on a pu apprécier le travail parlementaire du PS sur le projet Gaz de France, il repose sur des centaines d'heures à l'Assemblée et au Sénat pour nos élus et leurs assistants. C'est ainsi que le PS défend le mieux les citoyens.
Aux citoyens, donc, de penser à faire élire les députés qui les défendront. On ne va pas passer cinq ans à attendre les élections de 2012. Il faudra se battre contre les projets déjà sous le coude, et qui sortiront de l'Élysée ... en juillet et août ! Rester accablés en voyant l'encouragement aux plus riches, tandis que les autres, contribuables ou non, paieront pour la réduction ou le creusement de la dette ? Mieux vaut agir tout de suite, en nous faisant représenter par des élus efficaces.
Les mois derniers ont permis d'affiner la liste des candidats. Certains partent après une longue carrière : c'était un engagement de François Hollande, et il faut saluer nos aînés qui l'ont accepté, pour permettre un renouvellement. Les décisions n'ont pas été prises sans casse : il est difficile de laisser sa place...
Dans l'ensemble, on peut penser que les député-e-s PS 2007 seront un bon cru !
Ils doivent aussi être nombreux !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire