mardi 4 septembre 2007

ah ces femmes...

L'accent inimitable de cette petite voix ferme d'une grande dame vous réveille tout à fait, à l'heure du petit déj :
"Je ne comprends pas un pays qui responsabilise ses enfants et ses fous, et qui déresponsabilise ses élites".
Bien sûr, qu'elle a tout compris de nous à travers notre justice, Eva Joly, et elle le dit drôlement bien (France-Info, ce 4 septembre).

Ensuite, sur i-télé, c'est Christine Clerc, journaliste, auteure de Tigres et tigresses, qui vient au secours de l'épouse de Notre Président. Logique dans son féminisme, elle dénonce les mauvaises manières que ses confrères font successivement à chaque "Première dame" de la République. (De même, elle avait dénoncé les attaques contre Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle.)
Mais dans le problème de la commission parlementaire d'enquête sur la libération des otages en Libye, la question est tout autre : c'est un problème institutionnel, quand le Chef de l'État semble vouloir agir selon son bon plaisir.

Il y a d'autres "femmes de" qui peuvent s'interroger sur la prétention de Cécilia Sarkozy à la totale liberté : ces épouses de gendarmes, par exemple, dont toute la vie - personnelle privée, professionnelle et familiale - est contrainte par les obligations de leur mari (l'inverse est maintenant aussi vrai pour le mari d'une fonctionnaire). Et les contraintes sont pesantes : il ne s'agit pas d'invitations de luxe par une famille présidentielle ; et il n'y a pas de budget mirifique pour compenser. Sans compter les risques.

Cécilia peut-elle demander le beurre et l'argent du beurre, jouer la diplomate, sans contrôle de la République qu'elle veut représenter ?
Pour régler son cas, ne pourrait-on s'inspirer des militaires de haut niveau et en missions particulières "secret défense" ? Les conjoints reçoivent eux aussi une "habilitation" avec dossier, après enquête.

Eva, Cécilia, un monde les sépare...

2 commentaires:

  1. Merci ! Entendue à la radio, à fond d'accord avec elle. A suivre attentivement aussi les paroles d'alertes d'un homme d'exception, Robert Badinter..

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  2. Mmmmoooouuuuais... mais quand on s'est battues pour la parité, on fait de grosses réserves ; ce n'est pas lui qui nous a aidées.

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