Royal envisage sa candidature à la tête du PS
jeudi 03 janvier 2008 - 8h37 heure de Paris (AFP)
"En cette année je compte aller jusqu'au bout de ce que j'ai entamé au cours de cette campagne présidentielle pour rénover la gauche", a-t-elle indiqué sur France 2.
L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, a envisagé jeudi pour la première fois sa candidature à la tête du PS en 2008 si elle avait la capacité de "faire une offre politique".
(...) "Je sens qu'il y a de plus en plus d'hommes et de femmes qui se tournent vers moi et se demandent comment est-ce que l'on peut collectivement faire en sorte que le Parti socialiste soit rénové", a-t-elle estimé.
Les petites promenades sur la Toile permettent de constater que, en dehors de certaines résistances qui persistent au sein du PS, l'opinion générale, à gauche, reste majoritairement acquise à la candidate présidentielle : sa crédibilité semble même renforcée. Est-ce en comparaison du comportement de son adversaire pourtant élu ? On commence à mesurer les effets de suite, les déclarations-promesses non suivies (ou seulement celles qui font des dégâts) ; au bout de huit mois, il y a des critères.
Le goût de la provocation est-il simplement une manifestation du manque de confiance en soi ? L'affichage médiatique rique d'en conforter l'impression : réactions d'enfant gâté, exhibitionnisme et appétits financiers, "réception" de Kadhafi, voyage en Égypte, le doute croît. Et le côté mauvaises-manières révulse bien des gens modestes, même peu habitués au protocole officiel ; quand on sait la difficulté d'être respecté dans la société, on s'étonne qu'un Président de la République français, en voyage d'État, s'étale, jambes ouvertes et croisées, sur un canapé de style. N'importe quel petit garçon sait déjà que "ça ne se fait pas".
La confirmation vient d'un blog de soutien à un ancien candidat "gaulliste et républicain" :
" Pourquoi augmenter Sarkozy si Bolloré paie ses vacances ?
A l'inverse de Montebourg, Ségolène Royal et François Hollande ont touché juste : l'équipée égyptienne du président contredit ses engagements et révèle un président m'as-tu vu. (...)
Ségolène Royal "dont la tenue, dans tous les domaines, est difficilement critiquable, a justement mis en cause les atteintes graves portées à la fonction présidentielle par la vulgarité ostentatoire et les gracieusetés luxueuses offertes à Nicolas Sarkozy. En effet, ce sont la grandeur et la dignité de ce poste éminent qui sont altérées et ce n'est pas rien. Ségolène Royal est peut-être la seule dans le monde politique, toutes tendances confondues, à comprendre, parce qu'elle a, quoi qu'on en dise, rigueur et éducation, l'importance de l'allure, le poids de l'apparence. Il est évident qu'on n'a pas à craindre que Nicolas Sarkozy rembourse Bolloré mais, profondément, le mal est déjà fait. Un président de la République ne saurait oublier qu'il est comptable non seulement de ses actes et de sa politique mais de la manière dont il s'inscrit, lui, dans l'espace public ou même privé, quand ce dernier est volontairement révélé et galvaudé Etonnant comme cette nécessaire exemplarité non seulement passe au second plan mais n'est même pas invoquée. Cette carence signe subtilement le déclin d'une démocratie. (...)
Mais s'il gagne un temps, s'il s'amuse bien une seconde, c'est la France qu'il ridiculise. Jusqu'en 2012, la France c'est lui !"
Sévère jugement, qui n'atteint même pas le niveau politique. Là, c'est l'avis des Français qui est intéressant.
Un sondage du mois dernier, parmi d'autres, mettait Nicolas Sarkozy dans la pente descendante - inévitable quand on a commencé aussi haut. C'est l'"observatoire de l'opinion" de LH2 qui permettait à Libération de titrer il y a un mois : "Royal la plus crédible à gauche".
Pour qui souhaite rénover le PS et rassembler à gauche, voilà un élément encourageant.
Yes !
RépondreSupprimercroisons les doigts ;-)
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