mardi 6 mai 2008

M. , M. , M. , M. M. , M. , M. , M. ...

On n'en croit pas ses yeux, les doigts vous en tombent, c'est la stupeur, même quand on croyait avoir tout vu...
Relativisons, c'est au Sénat, bien sûr : il n'y a presque pas de surprise...

Tout de même, il faut remercier Colette Kreder qui lance l'alerte avec Demain la parité : nous ne devons pas nous en accommoder, nous y habituer. Et voici le communiqué du réseau :


AU SECOURS ! DE GAULLE, REVIENS !!

Les femmes auraient pu penser que la 5ème république avait constitué une avancée dans la défense de leurs droits.

Dès 1944, De Gaulle leur avait fait « l’honneur » de les considérer comme des citoyen-e-s à part entière : par l'ordonnance du 21 Avril 1944, les Françaises avaient obtenu le droit de vote, qu'elles ont exercé, pour la première fois, le 20 avril 1945.
Depuis Le 4 octobre 1958, la Constitution de la 5ème république précise, dans son article 1 :
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.
Voilà que 50 ans après, le Sénat, le 15 mai prochain, célèbrera par un colloque « la 5ème République au parlement » : 17 intervenants : des hommes de droite, des hommes de gauche. Pas une femme !!!! Pas une universitaire !!! Pas une politologue,!! !! Pas une élue !!
Aucune femme jugée digne d’être appelée à témoigner, dans une assemblée que De Gaulle voulait supprimer. On peut se poser la question : les femmes seront elles admises à assister aux débats ? Probablement. Pour servir d’auditrices attentives, tout juste bonnes à applaudir ceux qui exercent le pouvoir en leur nom

Le réseau d’associations féminines « Demain la Parité » continuera d’exiger que les gouvernements et l’opinion attachent la plus grande importance à la reconnaissance effective des femmes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle de la République. et agissent en conséquence.

Colette Kreder, membre fondatrice des réseaux Demain la Parité et Femmes et Sciences.



Il faut se rendre compte sur le site du Sénat.


À travers la page du programme, on voit ces innombrables M. : 21 M. pour vingt-et une interventions !

Tout est dit, et la suggestion de fanchon est simple : et si on laissait ces messieurs entre eux, parleurs et auditeurs, dans cet hémicycle qui ne veut décidément pas des femmes ??
Si ces braves "auditrices attentives" habituelles allaient vaquer à d'autres occupations ?

Par exemple, les lycéennes, les professeures pourraient se promener très nombreuses sur les boulevards, avec leurs collègues hommes solidaires, Au moins, un 15 mai, ce sera plus ensoleillé que les bancs du Sénat...


pour Micheline, il y a six mois aujourd'hui ;
une de ses indignations était à la lecture des cartons annonçant les colloques...
nous continuons.


4 commentaires:

  1. bonjour,
    je mets un lien sur mon blog.
    Perso je propose d'écrire à Mme Gautier Présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes .
    en lui demandant que le Sénat commence par donner l'exemple.

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  2. merci pour le lien en retour.
    Pour Gisèle Gautier, cela la réconfortera sans doute, car elle doit se sentir bien seule : comment se battre "contre" sa propre majorité ? sa situation est aussi difficile que celle de M-Jo Zimmermann à l'Assemblée. Elles ont bien du mérite...
    À propos du colloque, sans doute le Sénat peut-il mettre un critère de parité pour les colloques qu'il accueille ? il ne les organise pas.
    Continuons de taper sur le clou : ouvrons l'œil de la parité... Toutes ensemble !

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  3. "15,28 % de députéEs - où ?" a désormais un petit cousin. On n'est pô sortis du bouê.

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  4. Nous sommes allées au Sénat...

    voir labarbelabarbe.org et http://www.myspace.com/collectif_labarbe

    une barbue

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