et voilà le fameux texte ! il est sorti à la veille d'un des plus grands "viaducs" de mai, quand tous les commentateurs sont un peu démobilisés pour près de deux semaines...
Au Journal officiel du 30 avril 2008, enfin, l'arrêté du 18 avril 2008 modifiant celui du 21 juillet 2000 (relatif à l'organisation du Service des droits des femmes et de l'égalité - SDFE).
Très sobre, ce nouvel arrêté, « à l'article 4 de l'arrêté du 21 juillet 2000 susvisé, les mots : « Le centre de documentation du service des droits des femmes et de l'égalité est rattaché au bureau de la communication » sont annulés ».
C'est bien la confirmation - derrière si peu de mots - que le centre de documentation du SDFE va se fondre dans le CRDM (Centre de ressources documentaires multimédias) du ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité et du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative.
Ouf ! autant dire qu'on aura du mal à l'y retrouver dans ce fourre-tout. D'autant plus que l'arrêté ne parle pas d'un accompagnement de cette banque de données par le personnel le plus compétent pour permettre d'y accéder !
Que vont devenir ces personnels - hommes et femmes motivés - que les associations pouvaient rencontrer, interroger ?
Quelle politique pour l'égalité, pour les droits des femmes, alors qu'il n'y a déjà plus de ministre en titre (à part le titre) ? Est-ce un sujet intéressant pour l'ambitieux poupin qui attend mieux (pour lui) que la Solidarité (pour les autres) ?
Priver de moyens le SDFE, déjà mal employé, était-ce vraiment une réponse à la Cour des comptes, qui s'étonnait d'une activité au ralenti ?
Notre Président de la parité a-t-il bien compris l'utilité d'une administration expérimentée ?
Face à ces questions, il suffit de regarder les dates des textes officiels :
- 2000 : Lionel Jospin Premier ministre (même en cohabitation), et Nicole Péry, Secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle - eh oui ! cela existait... On venait de réviser la Constitution pour permettre la parité, de créer des Délégations parlementaires à l'égalité, etc. Tout se trouve en archives...
- 2008 : après un passage à droite en 2002, Nicole Ameline fut la première Ministre de la parité. Son remplacement en 2005 était le début de la fin..
Aujourd'hui, les féministes désespèrent, même à droite.
Mais elles n'ont pas dû comprendre ce que signifie "LA RÉFORME", la modernisation de l'État, pour "une meilleure articulation des acteurs" ?
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