dimanche 18 mai 2008

pétaudi...R - comme Royal ?

Est-ce une coîncidence si Cambadélis n'a vu de pagaille ("pétaudière") au PS que juste après la déclaration de Ségolène Royal ? Il parait qu'une dizaine de postulants à la succession de François Hollande, voire de Nicolas Sarkozy, se sont déjà déclarés. Tout était normal. Enfin s'annonce logiquement la candidate socialiste aux présidentielles de 2007 ; qui peut s'en étonner ? (Heureusement la réponse est venue.)

Le calendrier du Congrès prévoit le dépôt de contributions au 1er juillet, dans 6 semaines. S'il suffit de rassembler quelques intelligences socialistes pour rédiger un texte, rien de plus facile : les richesses du PS sont grandes, surtout en textes rédigés puis recommencés, qui encombrent les étagères sans être beaucoup lus, vu le nombre des pages imprimées.

Différente, la démarche participative est toujours une des orientations de Ségolène Royal, tacitement adoptée par l'ensemble du parti - ou clairement avec le nom, ou avec une périphrase pour ne pas employer le mot, ou enfin simplement dans la disposition des chaises en réunions.... même pour contester Ségolène. On ne peut nier l'empreinte en un an : la campagne présidentielle, légitimée par près de 17 millions de voix, méritait d'être prolongée par la réflexion au sein du PS, à l'occasion du Congrès de Reims en novembre.

Depuis quelques semaines, le site pour un Congrès utile et serein permet de déposer le produit des débats locaux sur les questions qu'a lancées S. Royal : plus de 1 500 contributions sont déjà arrivées.

Comme l'a dit Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d'avenir, en tirant les leçons de la campagne de 2007 : il avait fallu "expérimenter en cours de campagne, inventer, innover" malgré "le caractère raccourci et précipité du choix du candidat". "On n'a pas été à la hauteur de la réponse au travail participatif".
"Cette fois il fallait travailler avec la sérénité, la tranquillité que réclame la démocratie participative ; un travail en profondeur, en amont. On a voulu prendre notre temps, lancer à temps les 7 points de réflexion, afin de pouvoir ensuite exploiter ce travail". Le progrès est dans les moyens mieux organisés pour faire face, en plus des contributions collectives en comités Désirs d'avenir.

La démocratie participative n'est pas un gadget ; elle mérite qu'on lui porte "du temps, de la rigueur, du respect."

Quant à la suite de la démarche, en particulier pour ceux qui ont été déçus l'an dernier, elle peut être poursuivie sereinement. Il est naturel que tous les adhérents de 2006 et 2007 participent à la préparation du Congrès, et donc qu'ils votent sur les premiers textes proposés aux adhérents : les propositions modifiant les statuts ("Vivre ensemble"), le projet de Déclaration de principes - partout les sections s'activent en débats sur ces textes. Il suffit de se mettre à jour de ses cotisations, juste considérées comme en retard pour l'instant.


L'expérience actuelle prouve que le PS n'a rien à perdre à garder tous ses adhérents : on retrouve dans la moindre réunion la fraicheur d'idées, l'originalité de pensée et d'expression découvertes en 2006-2007. C'est donc cette richesse qui devrait reparaître à l'occasion du Congrès, que Ségolène Royal veut utile non seulement au PS, mais à tous les Français.

En un an, dans un pays devenu "endolori, divisé, inquiet sur sa place dans le monde, et qui a perdu ses repères", le PS doit se montrer comme "le parti de l'équité, de la justice, de la création de richesse durable".

Vite aux réunions de débats, et à nos claviers !


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