vendredi 13 juin 2008

brise tes chaînes

La malmariée

La malmariée est à la traîne
Elle est dans ses petits souliers
la malmariée est souveraine
Quand elle frissonne sous la pluie
Sous la pluie

Péché de chair, flaque de sang
La malmariée a dix-sept ans
Dans ses yeux, je vois des bateaux
Qui coulent, qui coulent comme des larmes

La malmariée est à la traîne
Elle a le coeur tout barbouillé, tout gris
La malmariée est souveraine
Quand elle pleure, quand elle dit oui
Elle a dit oui

Et Dieu le père se paie comptant
Le plaisir de la voir en blanc
Dans ses yeux, je vois des bateaux
Qui coulent, qui coulent comme des larmes

La malmariée est à la traine
Dansez, dansez petits souliers vernis
Et dites-lui "Brise tes chaînes
Va-t-en voir là-bas si j'y suis !"

Cela n'a pas été écrit par un ch'ti après le jugement de Lille.
Mais notre cher poète fêlé était bien sûr prophète ...en 1975.
Yvan Dautin, merci d'avoir laissé fanchon copier les paroles.



1 commentaire:

  1. superbes et tristes paroles. Il y en a eu des 'malmariées', des filles honteuses, des femmes privées de leur robe blanche par des patriarches qui régnaient en maître ... les hommes eux ne portaient ni honte, ni péché, ni culpabilité ... et leur costume de fête ce jour-là ... :o(

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