Cinquante-et-un ans après une rencontre éblouie, à la radio un dimanche après-midi depuis "La Colombe", il faut cette phrase de confirmation :
"ses chansons pour adultes, curieusement moins connues que ses Fabulettes enfantines, sont parmi les plus belles du répertoire français."
Fanchon adolescente n'a plus jamais quitté celle qu'on ne voit ni n'entend nulle part : dans ce monde médiatique où la moindre nymphette, le moindre minet se fait éditer, entendre, commenter, célébrer, Anne Sylvestre aussi grande que les Brassens et Brel, est restée une clandestine. Qui imaginerait Brassens ou Brel resté dans la clandestinité médiatique ?
Cette clandestine a un œuvre immense, un public fidèle qui se presse à chaque spectacle, toute l'année, avec la relève de ceux qui l'ont aimée, enfants, et la redécouvrent autre ; généreuse aussi dans la promotion de plus jeunes artistes..
Télérama montre comment cette auteure-compositrice-interprète, et sa sœur écrivaine Marie Chaix, d'aussi grand talent, pour la première fois ensemble sur une photo publique, ont fait chacune une carrière en mots, avec une enclume au pied : la culpabilité d'avoir un père, collabo, condamné, prisonnier ; la douleur du frère mort pour la même mauvaise cause. Et l'enclume de 50 ans de silence.
Ce n'est pas la Star'Ac, mais 4 pages en juillet, c'est peut-être la fin de la clandestinité : il serait temps ! Au prochain article sur Anne Sylvestre, ce sera peut-être sur... ses chansons ? Ils sont rares
Aujourd'hui déjà, ces deux beaux visages de femmes, rapprochés, si semblables dans la maturité, et ce regard bleu inchangé qui nous regarde en face : merci Anne, merci Télérama ! (l'article est complété par un enregistrement intégral, où elles parlent aussi de l'écriture, en "chassé-croisé")
Quant aux chansons, parlons-en : Anne Sylvestre chante le 31 au festival de Barjac (Gard) et repartira en tournée en septembre. Elles sont aussi en CD, en DVD - le dernier, c'est Mon jubilé, mais le choix est vaste... (et, comme Fanchon, vous les avez déjà tous?...).
Lire, écouter, chanter, soleil ou pas dehors, il faut prendre le temps.
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Lire, écouter, chanter, soleil ou pas dehors, il faut prendre le temps.
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Nous sommes tout(E)s les porteurs de valises qui ne nous appartiennent pas
RépondreSupprimerIl faut du temps pour s'en apercevoir, comprendre enfin ce qui nous pèse au point de parfois ne plus povoir marcher, droit, devant...les filles qui font des chansons, leurs pères, une longue histoire
Ma tendresse from ze neuf/quatre ma Fanchon!
fanchon est gâtée, ici : AS + G...
RépondreSupprimerchantons pour oublier les valises - ou pire, les cartons !