élu... grâce à une femme
Gérard LARCHER va sans surprise être élu par ses pairs président du Sénat. Il deviendra donc le 2ème personnage de l’Etat.Sénateur des Yvelines, on se souvient comment il a été élu aux sénatoriales 2004. Ministre du gouvernement Raffarin à l’époque, il se présente sur la liste UMP des Yvelines, au milieu de cette liste. Cette position astucieuse lui permettra, en effet, le jour où il quittera le gouvernement de prendre place au Sénat à condition que quelqu’un démissionne. Adeline GOUSSEAU, élue grâce à la loi sur la parité 3 ans plus tôt, démissionne obligeamment alors en 2007, permettant à Gérard Larcher de siéger au Sénat.
Mais l’autre ancien candidat au perchoir, l’UMP Alain LAMBERT, a bénéficié des mêmes avantages : il a « récupéré » son siège de sénateur, après un passage au même gouvernement, grâce à la démission « opportune» de la maire de Mortagne-au-Perche Brigitte LYUPAERT.
Et ils ne sont sans doute pas les seuls à avoir « bénéficié » de démissions féminines amicales sans doute « suggérées ».
Logique de parti, certes, mais il est temps que cessent ces pratiques de « cuisine » électorale qui sont souvent au détriment des femmes.
Combien d’années faudra-t-il attendre avant que nos assemblées soient paritaires ? Même certains pays en développement comme le Rwanda, viennent d’élire un parlement paritaire.
Au Sénat français seules 21,87 % de femmes siègeront jusqu’en 2010.
18 sénatrices ont été élues en 2008, contre 3 dans la liste sortante.
1 seule femme a été élue comme tête de liste (Claudine Lepage socialiste, au titre des français de l’étranger), 9 en tant que seconde de liste, et 1 comme 4ème de liste ( position qui rend leur élection quasi impossible)
Les autres sénatrices l’ont été au titre du scrutin majoritaire.
Demain la Parité dénonce ces calculs politiciens faits par des hommes pour des hommes.
Colette Kreder
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