Alors qu'il avait demandé en référé (= d'urgence !) le retrait de la vente de cette fameuse poupée "vaudou", le tribunal le lui a refusé, en estimant que
"Cette représentation non autorisée de l'image de M. Sarkozy ne constitue ni une atteinte à la dignité humaine, ni une attaque personnelle, et s'inscrit donc dans les limites autorisées de la liberté d'expression et du droit à l'humour". Et même "cette particulière liberté de ton est plus largement admise lorsqu'elle vise des personnages publics".
Et s'il y a bien un "personnage public" en France !.... Les 20 000 exemplaires contineront donc d'être vendus ; pas la peine de les acheter sous le manteau à plus de 9 € (déjà !) : il y en avait 20 000 au premier tirage. La Justice continuera son œuvre, puisqu'on jugera "au fond" ensuite.
Tout ça, c'était dans le bleu UMP. Mais il y avait aussi une poupée rouge ; 12 000 exemplaires seulement. (Eh oui, ce n'est qu'une femme. Mais bon, elle n'est pas bi-présidente de la France et de l'Union européenne pour encore deux mois)
L'intéressée, Ségolène Royal rigolait hier sur Europe 1 : "Si Nicolas Sarkozy porte plainte contre une poupée qui le caricature, bientôt il portera plainte contre Le Canard enchaîné, contre Marianne, contre les Guignols de l'Info". Une caricature - et encore, seulement par les inscriptions et commentaires - ça n'est pas des photos volées ni une intrusion dans la vie privée. (Tiens au fait, l'enquête sur l'appartement ?)
Bilan de l'opération commerciale, car c'est une opération commerciale : l'objet NS est épuisé, les vendeurs se frottent les mains en annonçant un collector. Qui lui a fait la plus belle pub ?
Pendant ce temps, c'est à peine si l'on voit la poupée rouge.... Et Ségolène a ri, ce qui est bien meilleur qu'un référé, pour le teint, pour la santé, et pour son image.
Mais après tout, le bilan essentiel est peut-être ailleurs ?
On a parlé du bi-président, mais pas pour dire l'agacement des pays de l'Union devant ses ambitions extravagantes : être le maître du monde au-delà de son mandat de bi-président.
Elle n'a pas de poupée rouge, Mme Merkel ; il n'a pas de poupée bleue, le président tchèque et futur européen. Mais il la trouve mauvaise, l'idée de se voir retirer ses prérogatives normales par un petit ambitieux.
À partir de janvier 2009, pour affronter la crise contre laquelle notre candidat élu ne trouve qu'à reprendre les propositions du PS, Václav Klaus, tout de même, c'est lui l'économiste reconnu. (Ce qui ne garantit rien par les temps qui courent, bien sûr, surtout à droite). Et s'il était soutenu d'ici-là par une fronde de chefs d'états anti-Sarko ?
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