Élisabeth Badinter, dans Mots croisés sur France 2 (lundi 16 mars)
Quand, il y a 10 ans, les féministes s'évertuaient à convaincre les parlementaires (94 % masculins) de voter une loi de parité, la même essayiste écrivait "La parité est une régression" dans un opuscule collectif titré Le piège de la parité.
Aujourd'hui, les parlementaires masculins ne sont plus que... 81 % : mais les pourcentages de femmes élues ont doublé en 10 ans dans toutes les catégories. Et les municipales ont permis à tant de femmes de se faire connaître, de participer activement à la vie politique, qu'elles peuvent espérer prendre une plus grande place à tous les niveaux. La volonté qui s'est imposée a au moins prouvé qu'on pouvait progresser, et il ne faut pas abandonner les exigences..
Alors, pour ne pas se renier, une adversaire de la parité reste dans sa ligne logique ; pourquoi admettrait-elle aujourd'hui ce qu'elle refusait hier ? Mais pour débattre de parité et diversité (dernière controverse pour faire oublier les femmes), obligée de nier l'évidence, était-elle la meilleure représentante des féministes ?
Le débat continue, et il est probable que le prochain colloque d'Elles aussi à la fin du mois, sera une meilleure occasion de l'approfondir, avec des données objectives et des points de vues autorisés.
La "journée de la parité" organisée le 4 mars dernier avait montré l'urgence de revenir sur la question : les femmes de tous âges ressentent l'amorce d'une régression (les blogs féministes en font preuve). Et tout va mieux quand elles se rencontrent pour en parler. Non seulement de notre hexagone, mais entre Européennes, quand l'Union a tant fait pour nos progrès ici..
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E Badinter se pense détentrice du féminisme. elle n'arrete pas de donner des leçons aux autres mais il me semble qu'il y a longtemps qu'elle n'est plus en phase avec la société d'aujourd'hui
RépondreSupprimerc'est pourquoi j'ai risqué la rancitude...
RépondreSupprimerbien sûr que oui, elle était la meilleure représentante à leurs yeux ! qui de mieux qu'une femme qui démolit avec talent les féministes pour ... parler féminisme. en plus elle passe bien à l'image ;o) ... ce qui me fait rire jaune, c'est le sous titre sur le visuel 'minorités' : mais nous les femmes sommes la majorité ! ;o)
RépondreSupprimerSortons de la rancitude, ayons une douce pensée pour la si jeune Estelle d'Archipel rouge, que fanchon la parité n'avait pas mise dans ses liens... bêtement.
RépondreSupprimerLa vie est si courte pour les femmes, en ce moment : fonçons, pour aider celles qui resteront !
Mille fleurs d'espoir pour Estelle.