mardi 31 mars 2009

racket à Bouton doré

On dit maintenant que la Société Générale semble avoir monté un meccano incroyable : elle aurait fait des provisions spécialement destinées à offrir une retraite inimaginable à son PDG. La fin d'une entreprise est-elle de garantir des revenus à son personnel ? on nous dit assez que non, lorsqu'il s'agit de ne pas virer des milliers d'ouvriers.
Même réponse, car le coût en serait faramineux, lorsqu'il faudrait enfin obtenir pour les femmes l'égalité des salaires (Attention, promesse ! 2010, c'est bientôt...)

Cette fois, on n'est plus sur des grands nombres, de gens : il s'agit d'un seul, dont il faut parer aux besoins pour sa vieillesse. Le pauvre Monsieur Bouton craint tellement la précarité pour ses vieux jours qu'il avait réalisé "une plus-value de 1,3 million d'euros en moins de quatre mois, malgré la chute du titre en Bourse" nous rappelle Wikipedia. Il est vrai que sa biographie évoque aussi une carrière au mérite, comme on se plaint de ne pas en avoir assez d'exemples dans notre République.
Mais passé une enfance et une jeunesse difficiles, il eut une vie de haut fonctionnaire droit dans les bottes d'Alain Juppé dont il dirigea le cabinet. Puis 3 millions par an comme directeur de banque, cela doit permettre de cotiser pour une retraite décente ?

D'où vient cet appétit féroce qui fait demander près d'un million d'euros de pension annuelle ? l'envie de prendre sa retraite comme Hersant achetait ses journaux, en achetant la maison de retraite ?

C'est peut-être juste un manque d'imagination : comment passer ses vieux jours quand on ne travaille plus ? S'offrir la première année sa maison de retraite, puis un hôtel pour héberger sa famille en visite, cent petites éoliennes pour leur fournir de l'énergie durable, une Bugatti tant qu'il peut encore conduire, deux garages pour entretenir ses voitures, ou encore trois ans de menus dans un restaurant de grand luxe, deux fois par jour ?


C'est vrai, dur d'imaginer ce que représente un million d'€ par an, surtout pour les 7 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté...

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