mardi 29 décembre 2009

addiction et courage

Profiter d'une fin d'année pour parler d'une femme oubliée, disparue il y a cinq ans déjà. Une femme sensible, à la vie compliquée, qui reste pour sa passion : écrire. Mode d'une époque ? littérature ? les siècles à venir le diront.

Comment ne pas être touché par la ténacité de son fils, recueillant et acceptant un si lourd héritage ?
Denis Westhoff porte le nom de son pèrs Bob, qu'a aimé Françoise Sagan. Il a souffert de voir la fin de vie de sa mère, condamnée, délaissée, piégée par la drogue et le manque de ressources - après le succès et la richesse perdus.

Denis Westhoff, dont on n'avait entendu parler qu'à sa naissance, est maintenant un adulte dont le regard et l'expression rappellent sa mère. Il a eu le courage de tout affronter : un gros million d'euros de dettes, les combats juridiques. Estimant que la colonne plus l'emportait sur le négatif, il a parié que l'œuvre de Sagan pouvait rembourser les déficits de Françoise ; même le contribuable pourra s'en réjouir... Plutôt que de rester aux États-Unis, il a refusé d'enterrer sa mère dans l'oubli. Contre des éditeurs ingrats, il a obtenu que les textes autrefois célèbres reviennent à leur place, sur les rayons des librairies, à vendre.

Symbolique, il fait (ré-)éditer un texte illustré par Bernard Buffet, autre artiste à la mode d'antan : Toxique.
Symbole de l'addiction dont fut victime sa mère ; symbole de la charge qu'il a choisi de porter, pour libérer la mémoire de Sagan.
Il en parle ici ou ; Fanchon lui souhaite de réussir.

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