mercredi 17 février 2010

ruses de campagne - 2 : ça outre...

Le concours lancé ici dans le billet précédent a aussitôt fait un tabac !

Et c'est une femme qui s'est lancée la première, pour décrocher le pompon, au point que certains réclament déjà sa tête de ministre de l'Outre-mer : Marie-Luce Penchard (Non, elle n'est plus secrétaire d'État, depuis sa promotion, le 6 novembre dernier, malgré l'URL de son site officiel..)


Preuve que le cas est grave, le porte-parole de l'UMP redresseur de gaffes Frédéric Lefebvre doit s'y coller, avec toute sa subtilité coutumière :
"Il faut que le PS arrête ses mensonges généralisés et ses manipulations en tout genre pour détourner l'attention du bilan catastrophique (...) en matière de fiscalité, de sécurité et d'emploi" (de Nicolas Sarkozy depuis des années ? non :) ...de l'ensemble de ses présidents de région." Ben tiens !

Et l'on retrouve Luc Châtel pour préciser (sur RTL) que : "Il ne faut pas sortir ces propos de leur contexte. Marie-Luce Penchard était auprès des Guadeloupéens, en campagne électorale. En l'occurrence, dans ses propos, elle n'était pas secrétaire d'État". Là, c'est vrai, mais au moins dans son premier titre il y avait le mot "État", comme aide-mémoire.

Il faut rendre acte à MLP qu'elle a eu parfois de meilleures inspirations, comme elle a excusé son absence pour "l'identité nationale".
Et puis, puisque fanchon considère que l'éducation est prioritaire sur l'atavisme, on lui donne acte aussi qu'elle n'a pas forcément été à bonne école entre sa mère et son dernier employeur, Pierre Bédier, avant Chirac à l'Élysée.

Après toutes ces considérations, les faits, les mots : « Il y a des enjeux considérables, financiers, nous sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d’euros. Ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, de la Réunion, de la Martinique, et de me dire qu’en tant qu’enfant de la Guadeloupe je ne suis pas capable d’apporter quelque chose à mon pays ».

Ce qui fait mal à tous les citoyens de la République une et indivisible, c'est qu'un-e membre du gouvernement ne pense pas être concerné-e par le rappel hier du président de l'Assemblée :
il ne peut y avoir que des ministres de la Nation.

Le vrai problème est toujours dans les mélanges de casquettes et le cumul...
En campagne, on ne sait plus où finit l'État et où commence l'UMP.

Et puis fanchon la parité voudrait bien pouvoir dire du bien de femmes responsables en politique, sans rester dans son "camp"...

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