la burqa de Damoclès

Contre la volonté massive du peuple français, doué aussi de bon sens, la crainte domine au moment du vote d'une loi, une fois de plus en urgence. Le risque d'inconstitutionnalité est l'épée de Damoclès de ce printemps 2010.

Il y avait une commission parlementaire pour réfléchir, mais la course à l'échalote entre UMP était trop tentante.

Fanchon a cru percevoir que
1) le principe d'égalité de notre République est bafouée par une discrimination contre des femmes.

2) la sécurité que doit assurer l'État est menacée, parce que des individu-e-s cachent leur identité et peuvent dissimuler des armes sur eux.
(Ceci au cas invraisemblable où des tordus islamistes s'appliqueraient à porter eux-mêmes la burqa, pour feindre une non-discrimination..)

Conclusion : ou on applique les lois existantes, ou en fait une autre.
Si le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel s'opposent à une loi, qu'on commence par leur imposer une composition à parité : la parité qu'ils sont censés "favoriser".
Avec aussi une présidente par ci, par là ?..

Au fait, qu'en dit l'Observatoire de la parité ? Forcément rien : il est vide !
À part une Rapporteure générale (en cours de formation à cette nouvelle fonction), les sièges sont inoccupés.
Le décret nommant ses membres date de 2006 et s'appliquait pour 3 ans. Il n'a pas été renouvelé en 2009 ! Le premier ministre a mieux à faire ?

On n'ose pas croire qu'il s'en moque... Mais il est vrai que les déclarations de la nouvelle Rapporteure générale qu'il a nommée le 8 mars dernier (sans même que ce titre figure dans les fonctions de la députée), ont dû le laisser pantois : "je ne suis pas féministe, dans la mesure où je suis mariée."
Quousque... ?

Elle devrait peut-être intervenir ce matin dans le débat proposé par les socialistes, pour la parité aux législatives ? et plus tard pour les collectivités territoriales ?


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