Ce 9 mai devrait voir flotter les drapeaux étoilés : la Journée de l'Europe suit la célébration d'une fin de guerre épouvantable, ruine morale et économique de notre continent. De plus en plus, la fête de l'Union européenne s'enfoire dans des discours ou débats officiels, sans rien ni personne qui fasse vibrer les citoyens. Fanchon n'a même plus le courage de photographier ironiquement ces écrans toujours plus masculins. Accablants. Accablée.On sait pourtant bien ce que les 50 dernièeres années du XXe siècle ont apporté d'espoir. Tout simplement la démocratie.
L'aube du XXIè siécle, déjà bien entamé, a permis à d'autrs continents d'émerger dans le monde : souhaitons que tous ces peuples longtemps misérables profitent d'un avenir meilleur, mérité.
Mais ce ne doit pas être au prix de l'effacement des conquêtes que l'Europe elle-même a su apporter au monde. Le degré de civilisation qui se mesurait à la place que l'on fait aux femmes, on peut voir en France qu'il est en train de chuter vers le zéro, tous domaines humains confondus.
Que ce soit un magazine commercial qui rappelle "l'année de la Femme" d'il y a 35 ans, et cela dit bien qu'ELLE occupe le terrain abandonné par nos politiques actuels.
Lorsque les années 1992 à 2000 ont conduit notre pays à la parité, c'était grâce aux associations soutenant un gouvernement volontaire. Aujourd'hui il faut que l'économie et la publicité cosmétiques fassent mine de contrer le bling-bling, qui ne parle plus que de violences, avec compassion.
Le progrès de l'égalité femmes-hommes, encore bien insuffisant, nous le devons - on ne le rappellera jamis assez - à la solidarité européenne. Mais à part des femmes symboliques, célébrées une à une, où sont les femmes de l'Union européenne ? où sont nos sœurs ?
"La Crise" n'est pas une excuse. Sinon, autant nous résigner à voir l'économique s'imposer devant tout idéal, devant toute utopie.
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