dimanche 6 juin 2010

merci au Planning, quand la parité manque de souffle

Après s'être fait entendre sur la vacance prolongée de l'Observatoire de la parité, le MFPF a réagi ensuite à la publication de la liste des membres, enfin nommés.

Le communiqué déplore le faible nombre d'associations, surtout pour la parité qui est tout de même l'objectif de l'Observatoire...
Aucun égard non plus pour leurs représentantes sollicitées il y a des semaines, et qui devaient figurer dans la liste du décret : François Fillon ne leur a laissé que la surprise de découvrir dans le Journal Officiel... que leurs noms avaient disparu.

Il est tout de même bien plus sûr de nommer une majorité de parlementaires - qui ont déjà les moyens de s'exprimer et d'agir.
Le Planning a obtenu d'être à nouveau représenté - et c'est justice : merci à l'association de s'engager à remplacer - en plus de sa mission spécifique - celles qui ont été les plus actives pour faire avancer la parité en politique.


Le Planning Familial (MFPF) réagit à la publication du décret relatif aux nominations à l'Observatoire de la Parité

Le Planning Familial prend acte de sa présence continuée au sein de l'Observatoire de la parité entre les
femmes et les hommes (décret du 1er juin 2010).
Ayant pris connaissance de la liste des 34 membres nommés qui, outre les 3 membres de droit, y siègent désormais, il constate :
− L'absence des représentantes d'associations militantes engagées en faveur de la parité en politique, alors même qu'elles avaient été sollicitées et que l'objet de leurs travaux correspond aux missions de l'Observatoire,
− L’affaiblissement, dans le groupe des « Experts », des représentantEs des sciences humaines et sociales et, notamment, la disparition des politologues dont les travaux sur la parité concernent au premier chef l'objet de l'Observatoire et font autorité sur le sujet, ainsi que celle de sociologues travaillant sur le genre et la sexualité,
− le poids important du groupe des parlementaires (14 parlementaires sur 37 membres) soit près de 40%, qui - c’est dommage - ne tient pas compte des équilibres politiques,
− La présence dans le groupe des « Partenaires sociaux » de personnalité dont l’engagement associatif ne va pas dans le sens d’une réelle égalité femmes/ hommes.
− Enfin, au moment même où est en cause la loi relative à l'élection des conseillers territoriaux en 2014, le choix des membres montre un recul sur la question de la parité politique au profit de la parité dans les entreprises, qui, quoiqu’importante, ne peut à elle seule représenter l'ensemble des enjeux.
Au sein de l'Observatoire de la Parité, nous voulons faire avancer l'égalité entre les femmes et les
hommes et défendre la juste place des femmes dans tous les domaines et en particulier en politique.
Nous y exercerons notre vigilance citoyenne et nos convictions militantes.






Mais on dirait que la Rapporteure générale n'avait pas tout compris en lisant le JO, après 15 mois de ... "concertation" :

Un nouveau souffle pour l'Observatoire de la parité

Pluralité, audace et modernité : voici les trois objectifs à l'origine de la nomination par le Premier Ministre des membres de l'Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes.

De nombreux hommes, des personnalités venues de tous les milieux – de l'armée* aux entreprises, petites ou grandes, des partenaires sociaux aux associations et aux parlementaires – l'Observatoire de la parité, en prise directe avec les enjeux contemporains, prend un nouvel élan, à pieds joints dans l'actualité.

L'urgence de la réforme territoriale, de celle des retraites, et de la lutte contre les inégalités salariales rend l'action de l'Observatoire plus que jamais indispensable.

Après plusieurs mois de concertation, Chantal Brunel se félicite donc de ce renouveau : avec ces 37 nouveaux membres, le combat pour la parité et l’égalité met toutes les chances de son côté pour gagner en efficacité et en visibilité.

Chantal Brunel
Députée de Seine et Marne Rapporteure générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes


* pour un amiral - même pas unE....

Les commentaires sont ouverts.
Un premier de fanchon : c'est accablant ! (à suivre)
Et puis un détail : l'Observatoire est un lieu de travail, entièrement bénévole. Les militantes n'en attendent aucune gratification, juste de pouvoir se faire entendre ! Est-ce encore trop ?

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4 commentaires:

  1. ils ont même réussi à glisser un anti avortement masqué... http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/component/content/article/42-cafouillage/387-observatoire-de-la-parite-accueille-le-l-cler-amour-et-famille-r

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  2. ce n'est pas dit expressément, mais sur aucun des sites citant Tesson, on ne voit les mots "femme" ou "parité". Qu'est-ce qui justifie sa nomination ?

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  3. Bon déjà ce langage ! On ne peut pas dire "rapporteuse" ? On dit bien "porteuse". Ces pseudo féminins style "rapporteure", personnellement , je ne les trouve pas francs. "Rapporteuse" est affaire d'habitude.On s'y adapterait très bien.
    Ensuite la parité est actuellement l'objet d'un perfide "violetwashing" qui attaque sur tous les fronts. C'est de la parité en carton-pâte. On repeint en violet ce qui a l'air trop machiste mais par pour qu'il le soit moins. Seulement pour masquer le faux-semblant. Exactement comme dans le cas de l'écologie ou tout ce qui pollue et saccage la planète est repeint en vert pour faire écolo. Attention à l'arnaque et à la contrefacon. Vous avez raison de tenir bon.

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  4. En effet, tout est question d'habitude. Depuis 1995, l'Observatoire est présidé par le Premier ministre, et a eu des rapporteurEs (dont Gisle Halimi). Au féminin comme au masculin, rapporter peut ne pas paraître très franc, mais le mot est accepté par tous les dictionnaires. Et quand il y a contestation sur le féminin, c'est toujours contre le "rapporteuse" (qui rappelle les cours de récréation quand les petites filles n'étaient pas solidaires ?).
    On ne mettra jamais tout le monde d'accord...
    Mais, si les mots sont importants, le plus grave n'est pas là.

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