jeudi 11 août 2011

les révoltes nécessaires

Régal des cinéphiles et trésor populaire, classé depuis des années au patrimoine de la France, Les tontons flingueurs n'en finit pas de révéler des trésors d'actualité ; c'est Mediapart qui nous le rappelle une nouvelle fois. 
Journaliste toujours libre et debout, Edwy Plenel n'est pas du genre à écrire pour passer le temps. Et, comme il y a 2 ans, son dernier coup de gueule mérite une lecture attentive : pas difficile de garder l'œil ouvert, car chacun de ses mots pèse, et il y en a pour tout le monde !

« On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. Si l'imposture volait, Nicolas Sarkozy serait chef d'escadrille » : au delà des formules, c'est tout ce texte - écrit avec style et vigueur - qui interpelle les citoyens que nous sommes. Pédagogique, il est accompagné d'explications et  références, en liens nombreux.
Inutile de copier plus longuement : fanchon préfère renvoyer au site d'origine, pour lire l'article intégral. Et comme la lecture est payante, cette invitation est carrément de la pub. Agir en citoyen, militer, c'est aussi encourager ceux qui vous aident à réfléchir :
ou bien 

Le chef de gouvernement conservateur, en Grande-Bretagne, vient de nier tout contenu politique aux émeutes qui ont enflammé des centres urbains : selon lui, les gamins (7 à 14 ans !) qui ont pillé et ravagé leur environnement quotidien, n'ont tout simplement pas appris "la différence entre le bien et le mal". Voilà qui transfère allégrement les responsabilités aux parents, familles dont les conditions de vie ont tout de même à voir avec l'économie, avec la politique - dont l'éducation inégalitaire. Merci à Plenel de faire le rappel d'informations nécessaires.

Pendant ce temps, le Words, words de Shakespeare est aussi de circonstance.
Les médias - ou ce qu'il en reste en août - nous rabâchent leurs "bras de fer entre marchés et politiques", les marchés ont perdu un peu de leur rationalité", "il faudrait que les marchés soient rassurés", "aux yeux des marchés", "les marchés ne veulent rien entendre", "les marchés n'ont aucun repères, se cherchent", "les marchés ont été sensibles aux rumeurs, faute de repères" : "les rumeurs viennent de nulle part" - belle découverte ! C'est qui, les marchés ? ceux dont les meilleurs économistes ne prétendent pas que leur activité soit une science exacte.

Les politiques vont avoir à faire, à la rentrée... 

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1 commentaire:

  1. "Les sondages, c’est une sorte de bulle spéculative, ils finissent toujours par se heurter aux principes de réalité" (Ségolène Royal)

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