dimanche 4 septembre 2011

Chantal Brunel et Brunel Chantal

Grand écart ? dédoublement de personnalité ? la vie est dure pour Chantal Brunel !


D'un côté soutenue par Lionel Lucca de la Droite populaire, d'autre part rapporteure générale de l'Observatoire de la parité, la voilà obligée de signer un communiqué de presse incontournable.
Dirigeant une structure dont près de la moitié des membres (et non des moindres) ont suspendu leur travail (bénévole) depuis déjà 6 mois, elle est de fait obligée de se montrer féministe.


Les études de genre sont devenues une base indispensable pour en finir un jour avec les discriminations. L'OPFH ne pouvait donc que se réjouir de l'évolution des programmes de l'Éducation nationale, ainsi que de la sortie des premiers manuels pour les classes de 1e.


Un communiqué de presse s'imposait donc, et il a été publié ce 2 septembre.
Ainsi formulé dans son introduction :


Chantal Brunel constate que le concept de genre, outil de l’égalité entre les femmes et les hommes, a fait une rentrée remarquée dans les manuels scolaires de sciences et vie de la terre pour les élèves de première.


Bien sûr impossible de contester que "le concept de genre apporte beaucoup aux politiques publiques. Il permet aux besoins et aspirations des femmes d’être entendus, au même titre que ceux des hommes". C'est le rôle même de l'Observatoire de le rappeler.



Une "entrée remarquée" de l'enseignement du genre au lycée, c'était donc la seule marque de réserve possible : elle permet d'évoquer les protestations de ces derniers mois.

C'est d'abord Christine Boutin, toujours soucieuse de faire son intéressante (comme on dit à la récré), qui en juin a crié à l'idéologie. Puis 80 députés UMP lui ont emboité le pas, sans que les 80 signataires apparaissent tous publiquement depuis l'envoi de leur courrier au Ministre.
Il est d'ailleurs sans doute plus charitable de ne pas donner le nom de celui qui énonce que dans une discipline scientifique on ne fait pas de philosophie : l'ignorance crasse d'un élu devrait plutôt lui interdire de parler de ce qu'il ne connaît pas...

Obligée de lâcher ses meilleurs amis en rase campagne, Mme Brunel a donc signé le communiqué de l'OPFH - qui toutefois mentionne moins son nom que d'habitude.


La vie politique est parfois douloureuse ; fanchon compatit...
Mais surtout, courage aux amies membres de l'OPFH !


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