mardi 21 février 2012

tant qu'il y aura des Homs... et des femmes

Voilà plus de deux semaines que la ville d'Homs se fait bombarder sans pitié. Le massacre du peuple syrien par Bachar Al-Assad se poursuit sans relâche.

Plus de 6 000 morts, et la peuple continue sa révolution avec un courage que nous ne pouvons même pas concevoir. Nous nous demandons seulement comment le cynisme des dirigeants russes peut l'emporter sur notre impatience collective de spectateurs impuissants.

En Europe, des Syriens résistants sont venus démentir sur Canal+  qu'il s'agisse d'une guerre civile : il s'agit toujours du printemps arabe, et de la révolution d'un peuple pour la démocratie, contre la dictature.


Les humanitaires souhaitent l'évacuation "des femmes et des enfants", mais au delà  de la formule traditionnelle, les femmes sont au côté des hommes dans cette résistance. Ils se disent partis pour un combat sans retour : s'ils abandonnaient, le massacre serait encore plus assuré, et de grande ampleur.
Les informations rapportées par Jarina Al-Joundi et Wael Al-Hafez et leur sourire brave voulaient nous convaincre de soutenir tous ceux qui là-bas partent aux manifestations avec la certitude qu'ils seront moins nombreux le soir et devront compter leurs morts du jour.

Le symbole de cette volonté collective est Fadwa Suleiman, actrice bien connue en Syrie, et à la pointe du combat clandestin.
Mais quand nos journalistes masculins occidentaux finiront-ils de la désigner comme pasionaria, égérie ? Citoyenne courageuse, porte-parole, combattante seraient des mots plus exacts que ces clichés caricaturaux : a-t-on déjà parlé de "pasionario", d"égéri" ?

Le départ entre la démocratie et le totalitarisme est toujours une ligne de violence. La Syrie, après l'Égypte  et la Libye en est un malheureux exemple de plus, après des siècles d'Histoire.

Mais cela commence aussi avec la violence des mots : toute proportion gardée, est-il normal pour un président de la République, de faire campagne contre ses opposants démocratiques en les traitant de menteurs, en les insultant ?
Le débat politique ne doit pas passer par ces mots-là : les arguments, l'intelligence, la pédagogie, la preuve par le bilan, sont un meilleur exemple de civisme aux yeux et aux oreilles des jeunes générations.

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