vendredi 8 février 2013

la comédie de l'impuissance

Sous nos yeux, dans nos étranges lucarnes, le spectacle politique n'en finit pas de ressembler à des réality choses, aux divertissements de nos chaînes les plus commerciales.
Sous prétexte de jouer l'opposition, la droite française fait obstruction à toute action du gouvernement de gauche. Déni de réalité, commentaires sarcastiques, entraves parlementaires, dénonciation auprès des "sages" constitutionnels : tout est bon pour ceux qui refusent les choix du suffrage universel de mai-juin 2012.

Où est la Crise qui a tellement été invoquée pour justifier les échecs de la majorité précédente, du président Sarkozy ? cette crise et ses conséquences, que F. Hollande et la gauche doivent affronter à leur tour, où est-elle ? pschitt... L'UMP ne la voit plus, tout est de la faute de la gauche...
En moins d'un an, la politique d'un gouvernement ne peut apporter  le changement tant souhaité. Simplement hier, l'annonce de réduction d'un déficit (commercial) laisse espérer qu'on approche d'autres satisfactions pour notre pays - mais une hirondelle ne fait pas le printemps.
Symboliquement, fanchon se réjouit tout de même qu'une femme incarne cet espoir, Nicole Bricq d'abord brocardée en 2012.

On s'étonne que la droite ne soutienne pas l'effort nécessaire de tout un pays, ne guette que l'échec de son pays, où beaucoup souffrent.
Pour l'instant, après deux mois où ses deux chefs ont cherché à s'entretuer pour un fauteuil, l'UMP a trouvé une autre scène de comédie. Alliée aux plus réactionnaires, sous nos yeux ébahis (merci LCP), l'UMP envoie à l'Assemblée nationale ses sbires et bretteurs manipuler leurs propres fantasmes.

Le mariage autorisé aux homosexuel-le-s était déjà le premier prétexte pour ferrailler entre députés, prenant bien soin de se défendre de toute homophobie (mon ... aurait dit Zazie). Malgré une mobilisation massive dans la rue, l'article 1er du projet de loi a été finalement voté à une très nette majorité.

Mais le combat continue, contre deux têtes de turque, les deux ministres Taubira et Bertinotti. Le spectacle nous est offert jour et nuit, sur fond de comique de répétition. On re-découvre les brillants penseurs que sont Mariton, Douillet, Benisti, Gosselin, Poisson, Myard, etc etc, Cette fois il s'agit de la GPA (gestation pour autrui, par des mères porteuses) : tous les orateurs qui bégaient les mêmes radotages savent pourtant que ce n'est pas le sujet de cette loi - et ne le sera sans doute pas plus tard, tant les femmes, les consciences le refusent. On en est simplement à l'adoption.

Grâce à "madame LE Garde des sceaux" et "madame LE Ministre", malgré la frivolité voire la vulgarité des obstinés, l'ambiance de l'Assemblée nationale de la République française garde une certaine tenue, heureusement. L'humour du président Bartolone (qui se révèle de jour en nuit), ajouté à la force de caractère des deux femmes ministres, et à leur sourire/fou-rire, nous permet de ne pas sombrer dans une totale médiocrité. Inlassablement, elles répondent, rétorquent, expliquent  : on ne les verra pas pleurer sous les attaques - mais à deux c'est mieux. Et elles se savent soutenues par une majorité, d'élu-e-s mais aussi de citoyen-ne-s et télé-spectateurs/trices.

Quant à la  droite, elle va pouvoir gagner des informations en fréquentant enfin les auditions de la commission du Sénat : de grande qualité, aussi bien Françoise Héritier, que des pédo-psychiatres en contradiction, à ne pas manquer sur LCP/Public Sénat. Et l'UMP qui se reconstruit pourra enfin travailler sérieusement. Dans notre intérêt collectif.
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1 commentaire:

  1. Merci pour tout ça chère Fanchon. Je les écoute, un seul bon point pour "eux", le ridicule et l'abjection ne tuent pas. Et C. Taubira, découverte plus que réjouissante !

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