samedi 22 février 2014

disparition d'une féministe

On apprend ce soir avec peine le décès d'Antoinette Fouque, une des grandes féministes qui ont si bien marqué le militantisme du demi-siècle écoulé.
Psychanalyste, Antoinette a participé à toute la vie intellectuelle et il serait difficile de rapporter ici toute sa carrière. La photo ci-dessus symbolise bien son activité comme éditrice : le 22 novembre dernier, elle publiait encore un grand Dictionnaire universel des créatrices, toujours soucieuse de rappeler le rôle des femmes, si souvent oubliées dans le monde médiatique. Ayant fondé les Éditions des femmes, elle continuait en parallèle à peser dans le monde militant et politique - n'oublions pas qu'elle fut même députée européenne. Également présidente de l'Alliance des femmes pour la démocratie (AFD), malgré la maladie qu'elle combattait depuis longtemps, elle était entourée d'amies qui lui étaient dévouées. Ensemble, elles avaient activement soutenu la campagne présidentielle de la première candidate finaliste d'une élection présidentielle, Ségolène Royal, en 2007.
C'est donc à Michèle (et Michelle), Yvette, Christine, Anne-Marie, Annie, Laurence, Catherine, Élisabeth, que pense aujourd'hui fanchon la parité , pour les avoir rencontrées à l'AFD, dans le pluralisme politique d'Elles aussi. Qu'elles sachent leur peine partagée.

Le souvenir ne peut être oublié d'une conversation au téléphone, qui pouvait durer une heure, et ressemblait plus à un exposé philosophique dont on se sentait honorée. Mais aussi de l'émotion ressentie à côté d'une jeune femme invitée à entendre Antoinette Fouque dans un colloque de haut niveau : cette modeste employée sans bagage intellectuel avait été bouleversée par les idées qu'elle découvrait, dans un langage accessible. Mais c'est que l'intellectuelle engagée était aussi une femme, une mère, qui avait combattu pour tous les droits des femmes.

Même au-delà de la mort, fanchon parie qu'on va voir ressortir quelques bons éreintements sur Antoinette. Mais c'est normal : une féministe, quel que soit son style, est habituée à se faire traiter de tous les noms...

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1 commentaire:

  1. Vous avez aimé lire
    Charlotte PERKiNS GiLMAN et Monique WiTTiG?
    vous devez lire
    UNE TERRE À ELLES
    vers un féminisme du possible
    de Kate ROSE
    docteur en Lettres modernes de l’Université de Montpellier III
    professeur à l’Université Chinoise des Mines, de Xuzhou (Chine)

    Souscription sur internet en cliquant sur : http://www.bordulot.fr/detail-une-terre-a-elles-171.html

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