Plus la date d'un désir d'avenir se rapproche, plus certains se replongent dans le passé. Afflux de video-mémoires, d'images d'un certain soir d'avril 2002, qui arrivent par courriels multiples : on dirait que la panique gagne.
Les sondages se multiplient, mais toujours dans l'incertitude : malgré ce temps printanier, tout le monde s'imagine dérapant les yeux bandés sur le verglas : 4 candidats autour de 20 % chacun, issue incertaine. Parmi ces 4, la grande ombre brune, toujours là, le sourire aux lèvres. Et à gauche combien de candidats ?
2007 n'est pourtant pas 2002. Bien sûr l'incertitude est la même, mais il y a des différences.
En 2002 l'abstention avait battu tous les records pour une présidentielle ; en 2007, plus de 6 millions de nouveaux électeurs se sont inscrits. On peut espérer que ce n'est pas pour aller à la pêche dimanche ?...
En 2002 on s'était laissé aller, avec insouciance, sans mesurer l'enjeu après cinq ans de gauche ; en 2007 on connaît le risque. Une personne avisée en vaut deux, dit le proverbe.
En 2002 "l'insécurité" avait servi de repoussoir à toute réflexion politique ; en 2007 on sait à qui sert l'insécurité (et qui n'a pas su faire son boulot à l'Intérieur). Le programme de notre candidate en tient compte.
En 2002 les années de cohabitation laissaient croire que "gauche-droite c'est pareil" ; en 2007 on a vu ce qu'a fait la droite. Rien à voir avec le programme de Ségolène.
Les informations peu ragoûtantes, les rumeurs parfois, commencent à nous envahir.
Pensons à ce qu'a dit Ségolène : ces réformes, "je les ferai parce que je suis une femme libre, je ne dépends d'aucune puissance d'argent, d'aucun lobby, je n'ai personne à placer, je n'ai que vous", "ce sera le serment de Nantes : je resterai cette femme libre et solide, parce que là où je suis, c'est grâce à vous, c'est vous qui m'avez portée, qui m'avez faite, c'est à vous, peuple de France, que j'aurai à rendre des comptes".
Dernier rappel, enfin. Ce résultat d'il y a cinq ans :
Les femmes se sont un peu tues ces dernières semaines : on leur faisait croire que cette prétentieuse, comme tant de femmes, est incompétente. Les chiffres sont parlants et faciles à résumer :
- si seuls les hommes avaient voté le 21 avril 2002, Le Pen était devant Chirac pour le 2nd tour.
- si seules les femmes avaient voté, Chirac était en tête, oui, devant Jospin, mais pas de Le Pen au 2nd tour.
Alors, les filles, cette différence là, n'en ayez pas honte : dimanche, allons voter tous et toutes ensemble, avec de la mémoire, et pour un avenir plus fort et plus juste, avec Ségolène Royal. Pas de panique.
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Ton argumentation est magnifique.
RépondreSupprimerA diffuser tous azimuts !
Bravo et merci, Fanchon !
Si j'étais président, tu serais ma ministre de l'information !
c'est très gentil, 100 pensées, mais je vais te faire de la peine : je préférerais que ce soir Ségolène, la présidente !
RépondreSupprimerMais je crois que toi aussi, tu y tiens...
Fanchon,
RépondreSupprimerj'ai fait un copié-collé de ton tableau et j'ai mis sur DA.
Je tenais à te le dire :-))et ton texte a l'air d'être apprécié :-))
Au passage, j'ai mis un lien vers ton blog.
Pour la France Présidente
Les veinards,ce soir à Toulouse.
Coralie