Contrairement au spectacle auquel on assiste, il y a une morale en politique, Fadela Amara.
Nous avons eu des combats communs avec l’association « Ni putes, ni soumises », et nous sommes particulièrement choqués par le revirement de sa présidente.
Etre féministe, c’est se battre pour une société de pleine égalité dans la sphère publique comme dans la sphère privée.
C’est reconnaître aux femmes le droit de pouvoir disposer de leur corps en ayant le choix d’avoir ou pas un enfant.
C’est lutter pour que chacune puisse bénéficier de la citoyenneté pleine et entière quelque soit son origine ethnique.
C’est se mobiliser pour faire reculer toutes les formes de violences.
Quand on est féministe, Fadela Amara, comment peut-on entrer dans un gouvernement dont le programme va à l’inverse de ces valeurs fondamentales ?
Les réformes annoncées par Monsieur Sarkozy et son premier ministre Monsieur Fillon vont accélérer, amplifier le démantèlement des retraites et de la santé, la réduction des dépenses de l’Etat pour les services publics, les crèches, les garderies, l’éducation… ce qui pèse et pèsera plus fortement sur les femmes.
Comment peut-on siéger aux côtés d’une ministre qui milite contre le droit à l’avortement ?
Comment peut-on siéger dans un gouvernement qui chasse les enfants parce que leurs parents sont sans papiers ?
Ce nouveau ralliement se fait sur la base du programme de l’UMP, c’est une compromission qui ne peut que desservir l’intérêt des femmes.
Plus que jamais les communistes appellent les femmes, les féministes, les progressistes à se mobiliser pour ne pas se laisser endormir par ces petites manœuvres politiciennes et à se rassembler pour porter des propositions qui véritablement changent la vie des femmes.
Laurence Cohen
Membre de l’exécutif national du PCF
Commission Droits des Femmes/ Féminisme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire