Notre ministre de l'Économie et des finances - la première du genre en France, de son genre, de notre genre - croyait détenir une charge éminente, Bercy étant un fief depuis toujours masculin, réputé dominer souvent les autres ministères. On avait salué la grande originalité de sa nomination, quand Fillon/Sarkozy avait dû remplacer Borloo.
Eh bien cette première est accompagnée d'une autre : Mme Christine Lagarde n'ira pas seule, comme ses prédécesseurs, comme ses 12 collègues, à la réunion de l'Eurogroupe. Elle sera flanquée de Notre Président soi-même.
Il est vrai que le combat sera dur et que la France n'aura pas trop de deux représentants, pour justifier son insubordination budgétaire persistante aux règles décidées en commun. Mais ce ne sera pas une humiliation pour la ministre. Non, non ! seulement que "l'économie, la croissance, le plein emploi sont des sujets si importants que les chefs de gouvernement et chefs d'État doivent s'en préoccuper directement" (NS).
Ah bon, seulement en France ?
D'accord, la situation est grave, la faute à qui ? (merci Chirac & C°) - mais elle sert à quoi, Christine ?
Malgré tout, elle se dit contente, pour "un baptême du feu", d'être accompagnée de son "général". Après MAM, le syndrome mili a encore frappé...
Lagarde leurre, mais se rend... à Bruxelles, et ce n'est pas tout à fait Waterloo, quand même.
Pendant ce temps, à Paris, s'est constituée une nouvelle équipe d'économistes indépendants, directement liée à l'Élysée, et bien mâle. (Le Conseil d'analyse économique à Matignon, créé par Lionel Jospin, ne suffisait plus ?...) Et Le Figaro commente sobrement :"S'il ne se préoccupe guère de parité homme-femme, il faut y voir sans doute le souci de se tenir à l'écart de tous les conformismes ambiants."
Ben voyons ! la parité c'est du conformisme, maintenant ... "sans doute" en attendant d'exister vraiment !
Et que LA ministre soit pleinement légitime à l'Économie et aux finances de la France.
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